Tayeb Louh, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale est revenu sur les dispositions de la loi de finances complémentaire en soulignant qu'elles «rentrent dans le cadre d'une stratégie globale élaborée par les pouvoirs publics visant à promouvoir la production et l'investissement national, la réduction de la facture d'importation et la création de postes d'emploi». Sur ce dernier point, le ministre a exposé les nouvelles mesures incitatives prises dans la LFC pour encourager le recrutement. Ces mesures consistent à prolonger la durée de l'exonération de taxe sur le revenu global de 3 à 5 ans pour les PME créées dans le cadre de l'Ansej et qui emploient 5 personnes. Dans le cadre de l'investissement national, les grandes entreprises bénéficient de la mesure d'exonération à condition qu'elles aient recruté 100 personnes au lancement de leurs activités. Toujours dans ce contexte, le ministère du Travail a revu à la hausse le montant du fonds de garantie pour les projets d'investissement lancés pour la création des PME. «Nous avons relevé le fonds de 20 milliards de dinars à 40 milliards. C'est pour rassurer les banques des risques de non-payement des dettes», a précisé Tayeb Louh. Les entreprises ont également bénéficié de mesures consistant à réduire les cotisations à la sécurité sociale en contrepartie de l'encouragement du recrutement. Mettre un terme aux importations «Les réductions de 20 à 36% décidées lors de la loi de finances 2009 ont été doublées à l'occasion de la LFC et elles seront applicables sur une durée de 3 ans», a expliqué le ministre. Il a indiqué que plusieurs nouvelles décisions ont été prises avec un renforcement de l'aspect juridique pour encourager l'investissement dans notre pays et réduire les importations. Il revient, à ce propos, sur l'annulation du crédit à la consommation et l'importation des médicaments en rappelant qu'il a prévu cette suppression depuis trois années. «Pour les importations, il faut dire que l'Algérie ne pouvait plus continuer au rythme soutenu ces dernières années, que ce soit pour l'activité ou pour le volume des importations, sachant que la création de l'emploi se fait à l'extérieur et profite à d'autres pays. L'importation et les activités commerciales ne créent pas d'emplois chez nous», a-t-il indiqué. «L'objectif recherché à travers ces dispositions est de fermer la porte à l'importation dans tous les domaines. Nous avons estimé que le citoyen a plus besoin d'une maison que d'une voiture. L'importation des véhicules a profité au transfert d'importantes sommes d'argent à l'étranger sans qu'elle ne laisse aucun bénéfice chez nous», dira le ministre. Les importateurs de médicaments concernés Le ministre a annoncé de nouvelles mesures pour les importateurs de médicaments. Ces mesures, dont la publication va se faire dans les prochains jours, concernent l'élargissement de la liste des médicaments à prix référentiels. «C'est une troisième liste que nous allons publier bientôt, histoire d'encourager les médicaments génériques et inciter les laboratoires mondiaux à implanter des unités de production en Algérie», a encore expliqué le ministre.