Photo : Fouad S. «Les dispositions prises et annoncées récemment dans cadre de la loi de finances complémentaire s'inscrivent dans une logique qui ambitionne la rupture de la dépendance de notre économie à l'égard de l'étranger». C'est ce qu'a déclaré hier, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh au terme d'une visite d'inspection à la société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouïba. Loin d'être fortuit, le choix de cette société a permis au ministre de mettre l'accent sur « la nouvelle stratégie » que le gouvernement compte adopter pour développer la production nationale. Parmi les dispositions prises dans le cadre de cette même loi, en vue de la promotion de l'emploi des jeunes, le ministre rappelle la décision de proroger les délais d'exonération de 3 années à 5 années au profit des petites entreprises créées dans le cadre de l'Ansej et employant 5 personnes. La même faveur est accordée aux entreprises créées dans le cadre des investissements et générant 100 postes d'emploi. Il s'agit, selon M. Louh, d'un engagement des pouvoirs publics confortant beaucoup l'employeur. Autre nouvelle annoncée par le ministre : les banques n'auront aucun prétexte pour refuser des crédits aux jeunes promoteurs. Le gouvernement a porté à 40 milliards de donars l'enveloppe allouée au remboursement des crédits, lorsque une entreprise naissante fait faillite. Parmi les nombreuses mesures incitatives, le ministre rappelle, à l'adresse des employeurs, qu'en matière de couverture sociale, les cotisations seront revues à la baisse (20%, 28% et 36%) en fonction des postes de travail générés. Une partie des cotisations est incluse dans le budget de l'Etat, alors que le restant est pris en charge par la sécurité sociale. Encourageant les employeurs et diverses entreprises à recruter les universitaires, le ministre rappelle que cette même loi stipule la contribution de l'Etat dans la prise en charge de ces jeunes fraîchement diplômés. En termes de rémunération, l'Etat accorde à chaque recrue durant la première année 12.000 DA, l'employeur lui versant le reste. 10.000 DA la deuxième année et 8000 DA la troisième année. Le temps d'acquérir une expérience dans son domaine d'activité. Succinct au sujet des investissements, le ministre rappelle que la nouvelle politique de l'Etat encourage les investissements en mesure de créer une valeur ajoutée. « L'investissement doit se faire en Algérie », a tenu à préciser le ministre rappelant que tous les détails feront prochainement l'objet d'une rencontre entre les départements concernés. « Plus on importe, moins il y a de création d'emplois », tel est le constat établi par M. Louh. Au sujet de la SNVI, le ministre a indiqué que le conseil des participations de l'Etat (CPE) a déjà établi le plan de redressement de la société. « Ce qui prouve que l'Algérie s'est engagée à aller de l'avant dans le développement de son industrie à commencer par le développement du montage des voitures ». « Le gouvernement a tout prévu pour mener à bien cette mission », a souligné le ministre estimant que la décision de supprimer les crédits à la consommation profitera certainement à l'octroi de crédits pour l'acquisition d'un logement.