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Tayeb Louh écarte toute annulation de certains articles de la LFC 2009 Invitant les organisations patronales pour des explications lors de la prochaine tripartite
Photo : Riad Par Salah Benreguia En choisissant le fleuron de l'industrie nationale, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), comme site de sa première visite d'inspection après les congés, Tayeb Louh a visiblement voulu donner un signal fort aux parties ayant affiché leurs scepticisme et inquiétudes concernant les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 : l'Etat établit des lois dans le cadre d'une politique générale visant la promotion de l'économie nationale. Si le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale s'est montré hier évasif dans ses explications relatives à certains articles de ladite loi, il n'en demeure pas moins que le message est le même : les intérêts de l'économie algérienne passent avant toute autre considération, n'en déplaise à certaines acteurs économiques. Jugeons-en : «Aucun article de ladite loi ne peut-être annulé. Mais au sujet de certaines réactions de plusieurs parties, je vous dis qu'il y aurait des explications de mode d'emploi de certaines dispositions (notamment article 69), lors de la prochaine tripartite», indique d'emblée le ministre. Cette rencontre aura lieu à la fin de l'année en cours, ajoute-t-il. Pourquoi alors le tollé enregistré chez les organisations patronales et syndicales, hormis l'UGTA ? La réponse du ministre est la suivante : «Je vous assure que toutes les mesures visent, au finish, la promotion de l'emploi, le renforcement de la production nationale, la lutte contre la fraude, et à favoriser l'investissement productif et non spéculatif», explique le ministre. «Les importations enregistrent une courbe ascendante et la facture est évaluée à 40 milliards de dollars en 2008. C'est inacceptable», s'emporte la même source. Axant, par ailleurs, sa communication sur le volet emploi, M. Louh a énuméré une série de mesures incitatives, prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009. Il s'agit notamment de l'augmentation de la quote-part patronale prise en charge par l'Etat en faveur des employeurs recrutant des demandeurs d'emploi. Cette part est réduite à 24,5% (elle était de 34,5%) dans le cas d'un recrutement dans les wilayas du nord du pays, à 20,5% dans les wilayas des Hauts Plateaux, et à 16,5% pour la région sud. Il en est de même pour l'exonération de l'IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) qui sera allongée de 3 à 5 ans au profit des entreprises créant plus de 100 emplois au lancement. Ces mesures, rappelle le ministre, viennent consolider celle prise en 2006. Il s'agit, en effet, de l'aide de l'Etat aux employeurs qui créent des postes d'emploi. En effet, les pouvoirs publics, prennent en charge une partie du salaire des nouveaux employés durant les trois premières années d'embauche. Durant la première année, elle est de l'ordre de 12 000 DA, de 10 000 DA pour l'année suivante et, enfin, de 8 000 DA pour la troisième année. Quant aux employeurs, ils paieront le reste du salaire, précise le ministre. Autre catégorie concernée par ces mesures incitatives, les retraités au nombre de 1 863 020. En effet, il a été décidé, en vertu de cette loi, d'augmenter à hauteur de 5% leurs pensions. «L'enveloppe financière dégagée à cet effet est de l'ordre de 6,6 milliard de dinars», note la même source. S. B. «Trop de spéculations au sujet du week-end semi-universel» Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a indiqué au sujet du nouveau week-end qui prend effet aujourd'hui, qu'en plus de la journée de vendredi instaurée journée de repos à la faveur du code de travail 90/11, c'est aux opérateurs économiques ainsi qu'aux institutions et ministères d'établir leur deuxième journée de repos, en fonction du volume horaire du travail. «Selon les lois en vigueur, le volume horaire du travail est de l'ordre de 40 heures réparties en 5 jours. En fonction de la répartition aussi bien dans le monde économique que dans les institutions, les parties concernées établiront, selon leur convenance, comment les répartir, prenant en considération le vendredi comme journée de repos officiel», a expliqué hier le ministre lors de sa visite d'inspection et de travail à la Société nationale des véhicules industriels. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que le nouveau code de travail sera élaboré, après le mois de Ramadhan, sans pour autant donner plus de détails. «Il sera confectionné avec la participation de tous les partenaires sociaux, et sera surtout adapté à la nouvelle donne économique mondiale», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le premier responsable de la sécurité sociale a indiqué que l'introduction du prix référentiel dans le cadre des remboursements, ainsi que l'interdiction d'importer des médicaments fabriqués localement, va de pair avec l'objectif tracé par l'Etat afin de promouvoir le médicament générique. «La liste des médicaments dont le prix référentiel sera appliqué est en train de s'élargir», explique-t-il plus loin. S. B. Un plan de redressement pour la SNVI Un plan de redressement interne de l'entreprise, qui a pour objectifs d'assainir la SNVI ainsi que le renforcement de son outil de production est en cours de préparation. C'est ce qu'a annoncé hier le directeur général de la SNVI M. Chehboub. Ce plan de redressement sera validé dans les prochaines semaines par le ministère de l'Industrie avant d'être examiné par le Conseil des participations de l'Etat, ajoute la même source. Ce plan de redressement a pour but aussi la résorption du découvert de l'entreprise évalué à 42 milliards de dinars et le rachat d'un certains nombre de dettes que l'Etat détient auprès de la SNVI. Pour mémoire, la dette globale de l'entreprise s'élève à 60 milliards de dinars. Une école de formation du personnel de cette entreprise sera installée à partir du mois d'octobre prochain en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.