Photo: HORIZONS. Les employeurs auront la possibilité de recruter, eux-mêmes, notamment pour des postes clés. L‘idée est en phase de réflexion. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, à l'occasion de la journée d'information sur les mesures d'encouragement à l'emploi. «Cette éventualité sera examinée dans le cadre de l'élaboration du nouveau code du travail», a précisé M. Louh. Il y a lieu de rappeler qu'actuellement, tout recrutement doit passer par l'ANEM. D'ailleurs, des entreprises ont été traduites devant la justice pour non- respect de cette disposition. Le ministre a, sur la lancée, annoncé également que l'ANEM n'aura plus le monopole de placement de demandeurs d'emploi dans des entreprises et elle devra bientôt faire face à la concurrence après l'ouverture des agences privées de l'emploi. Cette ouverture s'inscrit, a-t-il dit, dans le cadre de la convention de l'Organisation mondiale du travail que l'Algérie a ratifiée. Le premier responsable du secteur en s'adressant à l'assistance constituée des représentants des organisations patronales, du Forum des chefs d'entreprises et de la Centrale syndicale ainsi que des sociétés de gestions de participation, a mis l'accent sur le fait que la nouvelle politique de l'emploi se base sur une approche économique. Il est impératif également d'accorder un fort intérêt à la formation de la main- d'œuvre notamment sur le site. Il y a, selon lui, un déficit énorme en matière de spécialité. Des secteurs seront ciblés pour encourager la promotion de d'emploi. Il s'agit notamment du BTPH, les travaux publics, l'agriculture, les services et avec un degré moindre le secteur de la pêche. «Il y a d'autres secteurs moins créateurs d'emplois, tels l'industrie d'automobile et le médicament. Nous devons revoir leur politique économique ». Le ministre a cité l'exemple de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) indiquant que cette entreprise publique a bénéficié de 62,2 milliards DA pour l'effacement de ses dettes et d'une enveloppe de 11,5 milliards DA pour l'investissement avec un taux bonifié et c'est «aux travailleurs de fournir l'effort pour la pérennité de leur entreprise». Ces mesures d'encouragement ont été également octroyées à d'autres sociétés publiques dans la perspective de les réhabiliter et à promouvoir la production et surtout la création de l'emploi. Le ministre prône l'encouragement de l'investissement national qui générera de l'emploi et réduira l'importation. UNE RÉDUCTION DE 25% DE LA PART PATRONALE DE LA COTISATION DE SÉCURITÉ SOCIALE Revenant aux encouragements à l'emploi, M. Louh a rappelé le nouveau dispositif d'aide de l'insertion professionnelle (DAIP) ainsi que les mesures contenues dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009 et la loi de finances de 2010, entre autres ceux ayant trait à l'allégement des charges sociales instituées en faveur des employeurs qui recrutent des demandeurs d'emploi pour une durée d'au moins de 12 mois. Selon M. Bourkaib DG de la Sécurité sociale, ces derniers bénéficieront d'une réduction de 25% de la cotisation de sécurité sociale (SS) pour une durée de 3 années. «Tout employeur occupant 9 travailleurs et double son effectif bénéficie en plus du taux précité un abattement de 8% de la part patronale de la cotisation de SS, en plus des exonérations sur la cotisation globale de SS pour les formations. Pour la signature d'un contrat indéterminé, l'employeur bénéficiera pendant trois années d'une subvention mensuelle d'un montant de 1000 DA pour chaque travailleur recruté. LE NOUVEAU CODE DU TRAVAIL FIN PRÊT Le nouveau code du travail est fin prêt, selon M. Khiat, SG du ministère du Travail. Le dossier fait l'objet de concertation avec les partenaires sociaux. Pour ce qui est des commissions installées suite à la 13e tripartite, M. Louh a indiqué que le dossier de la retraite sera prêt à la fin mars.