Photo : S. Zoheir Par Salah Benreguia La création d'un fonds d'investissements publics, tel qu'annoncé avant-hier par le président Bouteflika s'inscrit dans le sillage de la nouvelle politique économique de l'Etat, visant à encourager tout investissement créatif de richesse et d'emploi. Ainsi, ce fonds accompagnera uniquement les projets créateurs d'emploi et de croissance et non spéculatifs. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Tayeb Louh. «La création d'un fonds d'investissement s'inscrit dans une stratégie globale visant la création d'investissements productifs et créateurs d'emplois. Ce fonds va seulement encourager les investissements pouvant générer du travail, un plus dans la production et la croissance», a expliqué Tayeb Louh en marge de la cérémonie de signature de cinq conventions entre l'ANSEJ, la CNAN et les banques publiques tenue hier au Salon national de l'emploi. Pour le ministre de Travail, la décision prise par le chef de l'Etat depuis Arzew de créer un organisme qui sera doté d'un capital de 150 milliards de dinars pour financer des projets d'investissements sera d'un atout financier considérable pour les entreprises voulant investir dans des créneaux générant des emplois. En revanche, laissera entendre M. Louh, les investissements spéculatifs, mais surtout ceux qui engrangent des dividendes et les transfèrent à l'étranger, seront, de facto, exclus. «On ne peut pas encourager des investissements spéculatifs qui tirent des dividendes vers l'étranger», précise la même source. Ce nouveau dispositif, qui s'appuiera sur une réorganisation de la Banque algérienne de développement sera ainsi en mesure de financer, sur le moyen terme, des investissements majeurs pouvant atteindre un total de 1 000 milliards de dinars, selon le chef de l'Etat. Concernant, par ailleurs, la signature des conventions entre la BEA, BADR, la BDL, BNA, la BEA, la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), et l'Agence nationale de l'emploi de jeunes (ANSEJ), et les pouvoirs publics, elle s'inscrit dans le cadre des dernières mesures prises par le Conseil des ministres tenu en juillet 2008, relatives à la question des financements des projets créés dans le cadre du dispositif des deux agences du soutien à l'emploi de jeunes.