Plus connu sous le nom de Katchou, Ali Nasri, star de la chanson chaouie, s'est éteint avant-hier soir à l'âge de 45 ans, dans un accident de la circulation survenu sur la RN3, près de Aïn Touta, dans la wilaya de Batna. Katchou, qui se rendait à Djemila, où se déroule le Festival du chant arabe, devait s'y produire hier soir mais le destin en a décidé autrement. Il roulait à bord de son véhicule de type Renault Scenic quand il a été surpris dans un virage par un camion semi-remorque qui l'a heurté de plein fouet. Son compagnon de route, lui, est hospitalisé à Aïn Touta dans un état jugé très grave. La victime a rendu l'âme à l'hôpital de Aïn Touta et sa dépouille a été transférée à la morgue de cet établissement hospitalier où elle est restée jusqu'à son enterrement prévu hier au cimetière de Batna. Né en 1964 dans la capitale des Aurès, Ali Nasri est marié et père de trois enfants. Il a fait ses premiers pas dans le monde de la chanson en reprenant le répertoire de Aïssa Djermouni, son père spirituel, notamment Métoussa. Katchou compte d'autres titres : Delali Delali, Hami Hami, Lali Lali ou encore Houzni Ala Bladi. Avec ses sept albums, qui sont un mélange savoureux de chaoui et de rock, il régnait en maître sur la chanson chaouie. Il rencontrait un public de plus en plus large, tant à l'intérieur du pays qu'aux pays du Maghreb. Au début, le succès était modeste. Son premier tube, Babor Irouh, sorti en 1987, ne dépasse pas l'échelle régionale. Son deuxième album, intitulé Nouara, lui a valu un retentissant succès et par la grâce duquel le cercle de ses premiers fans s'est constitué. Un cercle qui ne cessera de s'élargir. La variété de ses chansons composées en arabe, en kabyle et en chaoui a fait le bonheur de son public issu d'horizons culturels plus variés et plus larges.