Le nouveau code communal dont la mouture a été déjà adressée aux walis sera présenté au Parlement dès la prochaine session. Toutefois, les P/APC ne sont pas encore saisis. Contactés hier par nos soins, les présidents d'APC, du moins ceux que nous avons pu joindre, ont déclaré ne pas avoir reçu la mouture. «Les présidents d'APC n'ont pas été concertés pour l'élaboration du nouveau code communal et nous n'avons pas reçu jusqu'à présent une copie de ce projet de loi», a regretté M. Sedrassi, président de l'APC de Dély Ibrahim. Notre interlocuteur n'a pas manqué d'émettre son souhait quant à la prise en charge de «certains aspects importants» de ce nouveau code des communes. Il s'agit pour lui de donner plus de prérogatives aux premiers responsables. En outre, «le président d'une APC ne doit pas faire l'objet d'un retrait de confiance, sauf dans le cas d'une erreur pénale. Jusqu'à présent, plusieurs présidents d'APC ont été victimes d'accusations infondées». Notre interlocuteur a soulevé toutefois le problème des «blocages» des APC. «Tous les projets de développement économiques sont bloqués à cause de ce dysfonctionnement et je souhaiterai qu'il prenne en charge le problème de blocage», dit-il. Pour lui, le P/APC doit avoir des moyens soit avec ou sans intermédiaire du wali pour faire marcher la machine du développement local. Il explique encore que «les présidents des APC sont bloqués, ce qui nous amène au pourrissement et à l'appauvrissement. Le statut des élus doit être revu, le premier responsable de la commune doit jouir d'un statut adéquat».Notre interlocuteur se dit pour la création de la police communale pour veiller à l'hygiène de la ville et lutter contre les constructions illicites. «Nous attendons avec impatience l'instauration de ce poste qui doit être géré sous l'autorité du président de l'APC. Il est temps de redonner aux présidents d'APC leurs prérogatives d'antan», déclare-t-il En matière de recouvrements fiscaux, notre interlocuteur déclare qu'«il faut instaurer des mécanismes pour assurer les recouvrements des collectivités locales». Quant à la gestion de la ville, «il faut codifier d'une manière stricte la protection des biens et des personnes ainsi que l'hygiène de la ville et mettre en place tous les moyens sans limite et sans interdiction», a-t-il conclu. Le président de l'APC de Raïs Hamidou a également suggéré de donner plus de prérogatives aux premiers responsables d'APC pour mieux gérer leurs localités.