Vous avez sûrement remarqué des citoyens qui manifestent de temps à autre certains comportements qui rendent nos plages malpropres. Mais faire d'une petite plage se trouvant à proximité de son quartier un dépotoir de couches-culottes est un nouveau phénomène qui démontre le manque de civisme et le degré d'inconscience de la population. La côte algéroise mériterait sans nul doute un peu plus d'attention de la part des autorités publiques et des citoyens. Sur les 83 plages que compte le littoral algérois, 29 sont interdites à la baignade cette année pour cause de pollution, de travaux ou de dangerosité. La pollution reste un phénomène menaçant la santé des estivants. Nombreux sont les échos qui nous parviennent des citoyens soucieux de la qualité des eaux des plages où ils se baignent. «Les autorités locales n'ont pas bougé le petit doigt pour nettoyer notre plage», a regretté un citoyen de Jean-Bart (Aïn Taya) qui considère la plage d'El Marsa, située à quelques encablures de son quartier, comme une plage familiale. Des odeurs nauséabondes se dégagent de ce petit bassin appelé El Marsa. A deux mètres de la source d'eau potable qui permet aux estivants d'assouvir leur soif, un amas de détritus, dont les couches-culottes utilisées, altère le paysage de ce site touristique qui offre aux habitants de Jean-Bart une vie paisible et peu onéreuse. Malheureusement, les comportements de centaines de familles rendent ces plages inaccessibles et gâchent le plaisir des adeptes du naturalisme. 19 h, c'est le moment préféré pour ces mères de famille qui veulent se baigner à l'abri des coups de soleil brûlants. Les sachets et les restes de repas sont répandus le long de cette petite plage qui pourrait être nettoyée en 2 heures. Les bouteilles et les sachets en plastique flottent sur les eaux de ce petit bassin. «C'est notre plage préférée», a dit une jeune fille. «Il y a quelques années, cette plage était propre. Les habitants la nettoyaient soigneusement. Chacun de nous considérait cette zone rocheuse comme son propre espace», a expliqué Amel, désolée du niveau de dégradation de cette plage. Elle a déploré notamment le manque de civisme remarqué des citoyens qui fréquentent cet endroit paisible. Effectivement, lors d'une visite effectuée à la plage d'El Marsa située entre La Pérouse et Aïn Taya, nous avons constaté des tas de déchets accumulés au bord de la mer. Pourtant les enfants venus découvrir la mer, ses vagues et sa fraîcheur trouvent en ce basin leur espace favori, car il les protège des fortes vagues qui les déséquilibrent par moments.