Selon le bilan du Cnis, les importations ont atteint un volume global de 23,246 milliards de dollars contre 22,516 milliards de dollars réalisés durant la même période 2008, soit une augmentation de 3,24%. Toutefois, la facture alimentaire a baissé d'un milliard de dollars durant les sept premiers mois de l'année 2009 en s'établissant à 3,714 milliards de dollars contre 4,715 milliards de dollars sur la même période de l'année 2008. Ce qui constitue un point positif car les pouvoirs publics veulent freiner le rythme des importations. La facture d'importation des véhicules a enregistré également une nette baisse durant le mois de juillet 2009 par rapport à la même période de l'année précédente. Pour les principaux produits alimentaires, le montant des importations a atteint 297 millions de dollars en juillet 2009, contre 649 millions de dollars en juillet 2008, soit une baisse de 54,24%. Le montant des importations de laits et de produits laitiers, de céréales, semoules, farine et de sucre a enregistré la plus forte baisse. La facture s'est établie à 50 millions de dollars en juillet 2009, contre 130 millions de dollars en juillet 2008, soit une baisse de 61,54%. Les importations de céréales, semoules et farine ont reculé à 173 millions de dollars contre 408 millions de dollars, soit une baisse de 57,6%. La facture des sucres et sucreries a également diminué puisqu'elle est passée à 20 millions de dollars contre 46 millions de dollars, soit une baisse de 56,52%. La baisse de la facture des importations des produits alimentaires a concerné également les légumes secs (-38,46%), le café et le thé (-29,41%) et les viandes (-22,22%). Le montant des pièces détachées a quintuplé La facture des importations a baissé pour plusieurs produits de consommation non alimentaires, à l'exception notable des pièces détachées des véhicules dont le montant des importations a presque quintuplé. Elles ont enregistré une très forte hausse en se chiffrant à près de 103 millions de dollars en juillet 2009, contre 24 millions de dollars durant juillet 2008, soit une hausse de 327,72%. Les importations de médicaments se sont établies à 148,22 millions de dollars en juillet 2009, contre 216,05 millions de dollars en juillet 2008, soit une baisse de -31,4%. Les importations de véhicules de tourisme ont atteint 137 millions de dollars en juillet 2009, contre 177 millions de dollars en juillet 2008, en recul de -22,6%. Les importations des barres en fer et en acier ont connu une baisse de 51,82% en se chiffrant à 127,25 millions de dollars contre 264,12 millions de dollars en juillet 2008. Les factures des produits relevant des groupes «énergie lubrifiants» et «produits bruts» ont également baissé respectivement de -24,23% et -16,02%. Globalement, la tendance des importations est appelée à connaître une nette baisse pour les prochains mois, en raison des mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009. Un objectif générique de 5% en 2009 L'Algérie a adopté fin juillet une série de dispositions visant à réduire les importations avec un objectif générique de 5% en 2009. L'interdiction du crédit véhicule et du crédit à la consommation, l'instauration du crédit documentaire comme unique moyen de paiement des importations et la suppression de la procuration pour les domiciliations bancaires devraient impacter une baisse substantielle des importations au profit de la production locale. Il y a également lieu de relever que la politique menée par l'Etat en matière de développement de la production nationale commence à porter ses fruits à travers notamment le médicament dont la facture a été réduite de manière historique. Le coût des besoins alimentaires a été également allégé. La baisse enregistrée pour l'importation du lait et des produits laitiers, des céréales, des semoules, de la farine et du sucre renseigne sur l'efficacité des systèmes de régulation des produits alimentaires mis en place. En ce qui concerne la hausse de l'importation des pièces de rechange, un spécialiste du secteur de l'automobile explique ce phénomène par l'évolution du parc automobile engendrant des besoins d'entretien et de réparation des voitures. Les concessionnaires ont investi également en matière de réseau de service après-vente et de centrales de stockage des pièces détachées. Quant à l'importation du médicament, l'Etat a mis des verrous pour asseoir une véritable industrie en Algérie permettant d'économiser des devises et de créer des richesses dans le pays. Il faut dire que les grands changements dans la structure des importations sont attendus d'ici la fin de l'année 2009, voire la fin du premier trimestre 2010, si l'on prend compte des avis des importateurs et des opérateurs économiques.