Le bilan du commerce extérieur de l'Algérie pour les neuf premiers mois de l'exercice en cours fait ressortir que les importations sont en baisse, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS). Une diminution de l'ordre de 1,62% a été enregistrée durant la période considérée. Le montant des importations a atteint les 15,60 milliards de dollars durant cette période. Cette baisse concerne l'ensemble des groupes de produits excepté le groupe des biens destinés à l'outil de production qui a enregistré une hausse de 10,26% avec un montant global de 4,24 milliards de dollars. La facture alimentaire a connu une légère baisse de 0,41%. La réduction de cette facture est l'un des défis que se sont assignés les pouvoirs publics en se fixant pour objectif de développer le secteur de l'agriculture afin d'arriver à réaliser l'autosuffisance en matière de produits agricoles. Il en est de même pour les biens de consommation non alimentaires où une décrue de 6,92% a été constatée. Les importations du groupe des biens d'équipements, qui représentent 41,43% du total des importations, n'ont pas échappé non plus à cette tendance baissière. Elles sont passées de 6,94 milliards de dollars à 6,46 milliards de dollars durant les périodes considérées, soit une diminution de 6,87%. Le CNIS fait savoir que la répartition des importations par mode de financement montre une nette prédominance du cash, qui reste le mode le plus utilisé avec 82,64% du total des importations au cours des neuf premiers mois de l'année 2006, soit 12,89 milliards de dollars. Le plus gros (10,20%) de ce qui reste des importations a été financé par le biais de lignes de crédit, malgré une baisse de 2,93%, puisque le montant est passé de 1,64 milliard de dollars à 1,59 milliard de dollars et le reste des importations a été financé par le recours aux comptes devises propres et autres à raison de 2,98% et de 4,18%, soit 465 millions de dollars et 652 millions dollars, détaille le CNIS. Pour ce qui est des exportations, celles-ci ont encore augmenté. L'Algérie continue à arborer l'étiquette d'un pays mono-exportateur étant donné que les hydrocarbures représentent toujours l'essentiel de ses ventes à l'étranger avec 98,03% du volume global soit 39,27 milliards de dollars. Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une hausse de 17,44% qui s'explique essentiellement par la tendance à la hausse des prix internationaux du pétrole brut. L'Algérie a exporté pour 40,06 milliards de dollars. Le pari de dépasser le seuil d'un milliard de dollars en exportations hors hydrocarbures ne sera pas tenu encore une fois. Elles demeurent marginales avec seulement 1,97% du volume global des exportations et une valeur de 788 millions de dollars malgré une hausse de 14,70% par rapport à la même période de l'année précédente. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués notamment par le groupe semi-produits qui représentent une part de 1,36%, soit l'équivalent de 545 millions de dollars, suivi du groupe produits bruts avec une part de 0,33% et 134 millions dollars, et du groupe alimentation (0,13%, 54 millions de dollars), et enfin les biens d'équipements industriels avec une part de 0,09%, soit 35 millions de dollars. Enfin le groupe biens de consommation non alimentaires vient en dernière position avec une part de 0,05%, soit 20 millions de dollars. De manière générale, le taux de couverture des importations par les exportations est de 257% contre 215%, au cours des neufs premiers mois 2005, toujours selon le CNIS. Dans un tel contexte, la balance commerciale de l'Algérie a enregistré, durant les neuf premiers mois de l'année 2006, un nouvel excédent record de 24,46 milliards de dollars, en hausse de 33,88% par rapport à la même période en 2005. Les Etats-Unis restent à la tête des clients de l'Algérie avec 9,14 milliards de dollars suivis par l'Italie (6,20 milliards de dollars), l'Espagne (3,59 milliards de dollars) et la France (3,05 milliards de dollars). Quant aux principaux fournisseurs, la première place est revenue à la France avec 3,24 milliards de dollars, suivie de l'Italie (1,39 milliard de dollars), la Chine (1,16 milliard de dollars) et les Etats-Unis d'Amérique (1,15 milliard de dollars).