Le ministre des Travaux publics a été reçu hier par le chef de l'Etat qui lui a accordé une audience dans le cadre de la poursuite des auditions des membres de l'Exécutif. D'emblée, eu égard au dynamisme dont ne cesse de faire preuve Amar Ghoul il y a lieu de dire, sans le moindre excès de zèle, que ce dernier réunit autant de vertus pouvant lui permettre de se prévaloir de la dimension d'un responsable exempt de tout reproche. De par sa disponibilité à sillonner de long en large le vaste territoire algérien pour s'imprégner du taux d'avancement d'une multitude de projets d'infrastructures de base initiés sous son égide, son caractère intransigeant pour ce qui est du respect des délais et de la qualité, ce ne sont là que quelques atouts parmi tant d'autres qui ont pesé sur le choix de son élection en tant qu'homme de l'année en 2007. Le secteur qu'il gère et pour lequel il a été désigné au début des années 2000 est l'un des rares départements qui enregistre un rythme de croissance de deux chiffres pour les deux années consécutives 2007 et 2008. Les travaux publics ou l'usage efficient de l'argent du pétrole Hier, lors de l'audience que lui accordée le président de la République, il était sans doute question au cours de cette entrevue solennelle du mégaprojet de l'autoroute Est-Ouest mais aussi de dizaine, voire de centaines d'autres projets structurants lancés à travers les 48 wilayas du pays. En d'autres termes, à constater de visu les chantiers de construction d'infrastructures de bases initiés ici et là à travers le pays, l'opinion publique n'a nul besoin d'un quelconque crack pour répondre à la question qu'elle a souvent l'habitude de se poser quant à savoir où va l'argent du pétrole. Cette révolution qui est en passe de s'accomplir au ministère des Travaux publics depuis l'accession de Amar Ghoul en 2002 à la tête de ce département en constitue la parfaite illustration pouvant attester de l'usage à bon escient des ressources des hydrocarbures. Le plan de charge attribué au département des Travaux publics dans le sillage d'une stratégie de développement globale mise en branle par le président Bouteflika dès sa première élection en 1999 comprend la mise en œuvre d'une panoplie de projets d'infrastructures de base dont la réalisation était prévue des années auparavant. Cependant, compte tenu d'une multitude de facteurs, notamment le fléau du terrorisme qui a plongé le pays dix années durant dans une spirale de violence indescriptible, nombre de ces projets, pour ne pas dire la quasi-totalité, n'ont pu être lancé compte tenu d'une situation sécuritaire délétère. C'est ainsi qu'il aura fallu attendre la fin de la tragédie nationale pour qu'il soit procédé, sous le règne du président Bouteflika, à une varie relance multisectorielle en vue de replacer l'Algérie sur le chemin du développement. Néanmoins, un tel objectif n'a pu voir le jour sans qu'il soit procédé à la mise en place d'un réseau routier et autoroutier des plus modernes aptes à répondre aux exigences socio-économiques de l'heure. Et c'est ainsi que sous les auspices de Amar Ghoul, il a été décidé au sein du département des Travaux publics du lancement d'un vaste programme visant à rattraper un retard énorme en terme de construction d'infrastructures de bases. Un tel objectif semble aujourd'hui atteint. Preuve en est, aucune agglomération algérienne, pas la moindre ville ou village n'a manqué d'être rallier au minimum à une seule voie de communication, ce qui a mis fin à des années d'isolement et d'enclavement dont souffraient par le passé des pans entiers de la population. Le projet du siècle sera réceptionné dans les délais Cela dit, le travail titanesque accompli depuis 2002 à ce jour par le département des travaux publics va au-delà des missions de désenclavement de régions entières. Sous la direction de Amar Ghoul, le secteur ambitionne de contribuer efficacement à l'épanouissement de l'économie nationale. D'où le lancement effectif du projet de l'autoroute Est-Ouest dont l'intention portant sa réalisation remonte à 1964, ainsi que beaucoup d'autres projets structurants telles les rocades express traversant le nord du pays, la rocade des Hauts Plateaux ainsi que la transsaharienne. L'autoroute Est-Ouest est un itinéraire global de 1216 km de passage par le territoire de plus d'une trentaine de wilayas de nature à booster les échanges économiques internes du pays dont un taux de 95 % se font par route. Le financement de cette infrastructure gigantesque qualifiée de projet du «siècle», dont le coût avoisine les 11 milliards de dollars, a été assuré à 100 % à l'aide de fonds publics et sur la base d'une décision entérinée par le président Bouteflika en février 2006. Son lancement était effectif le 18 septembre de la même année. Vers la fin de l'année 2008 et tout au long de l'année en cours, une série de tronçons inclus dans la carte de réalisation de l'autoroute Est-Ouest ont été livré. On peut citer à titre d'exemple l'inauguration des tronçons serpentant les wilayas de Blida, Aïn Defla et même de Relizane tout récemment. L'autoroute Est-Ouest a inclus également dans la cadre de sa mise en œuvre la construction du plus grand ouvrage d'Afrique qui n'est autre que le viaduc d'Oued Rekham dans la wilaya de Bouira. Cet ouvrage d'art haut de 185m a été inauguré l'année passée par le président de la République lui-même. Lors d'une sortie d'inspection effectuée récemment par Amar Ghoul à Alger, ce dernier a rassuré de la réception dans les délais du mégaprojet de l'autoroute Est-Ouest. Le ministre a fait part de cet engagement en marge d'une visite d'inspection du projet de la deuxième rocade d'Alger dont la livraison partielle est imminente. Les prévisions du secteur pour le prochain quinquennat Pour ce quinquennat, les priorités du département des Travaux publics portent notamment sur le parachèvement dans sa totalité du projet de l'autoroute Est-Ouest, le lancement des projets de la 3e et 4e rocade d'Alger, le lancement de la rocade des Hauts Plateaux longue de 1300 km, le dédoublement de la route nationale n°1 reliant Alger à Tamanrasset. A cela s'ajoute bien sûr tout un programme de réalisation de pénétrantes devant servir de liaison entre ces grands projets structurants et les principales villes économiques du pays.