Le procureur de Paris, Je0an-Claude Marin, accuse l'ex-Premier ministre, Dominique de Villepin, d'avoir été l'un des bénéficiaires de l'affaire Clearstream. L'affaire sera jugée en correctionnelle à partir du 21 septembre pour manipulation politique contre Nicolas Sarkozy, mais le procès a commencé avant l'heure avec les déclarations du magistrat. Dominique de Villepin, accusé de «complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et de vol», est passible d'une peine maximale de cinq ans de prison et d'une amende dans le dossier des listings falsifiés de la société financière Clearstream. «Les juges d'instruction disent qu'il est l'instigateur premier de l'ensemble du système, moi je dis qu'il est un des bénéficiaires collatéraux mais parfaitement conscient», a affirmé le procureur de Paris, qui soutiendra l'accusation dans ce procès. «Je pense qu'il y a, par-delà un effet d'aubaine dans un combat politique que l'on connaît, une utilisation frauduleuse d'une information que l'on savait fausse par un corbeau que l'on connaissait», a-t-il poursuivi, rappelant la rivalité opposant Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007.