Imad Lahoud, ancien cadre d'EADS soupçonné d'avoir falsifié les listings de la compagnie financière Clearsteam pour nuire au chef de l'Etat, a avoué une «cabale anti-Sarkozy», a révélé le Journal du Dimanche à deux semaines de l'ouverture du procès. Avant l'ouverture de ce procès-phare, le JDD révèle une pièce inédite, qui devra certainement être versée aux débats : il s'agit des déclarations spectaculaires d'Imad Lahoud, faites dans une procédure parallèle le 9 décembre dernier, et après la clôture du dossier Clearsteam le 17 novembre. Lahoud, qui jusque-là avait nié tout rôle dans la falsification des listings, a admis ce jour-là, devant le juge, avoir participé à une cabale anti-Sarkozy à la demande de Gergorin, ancien vice-président d'EADS et sous la connaissance de Dominique de Villepin. L'affaire sera jugée à partir du 21 septembre par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les faux listings Clearstream imputaient la détention de comptes bancaires secrets à des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, est accusé d'avoir donné ordre à Jean-Louis Gergorin, un ami, de transmettre les listings au juge aux fins de manipulation politique.