Ce chiffre avancé par l'OIT risque d'augmenter avec les retombées néfastes de la crise financière qui a frappé de plein fouet l'ensemble de la planète. L'Organisation internationale du travail prévient de l'augmentation de ces chiffres car avec les impacts négatifs de la crise, les ménages démunis ou appauvris vont donner la priorité à l'éducation des garçons. Les filles retirées de l'école, ou privées de scolarité, vont se retrouver très jeunes à intégrer le monde du travail. L'inégalité en matière d'éducation entre les deux sexes est un sujet qui pourrait être traité dans d'autres articles, mais juste en guise d'information, dans le monde, les deux tiers d'analphabètes sont des filles.Sous le slogan «Donnons une chance aux filles : lutter contre le travail des enfants, une clé pour l'avenir», les responsables de l'OIT ont voulu cette année, lors de la célébration de la Journée mondiale contre le travail des enfants (12 juin), prêter une attention particulière à cette frange de la société afin de prévenir les dangers qui la guette. Pour tenter d'entrevoir les secteurs qui emploient le plus de jeunes filles, une étude réalisée en se basant sur les statistiques de 61 pays montre que 61% des filles (entre 5 et 14 ans) travaillent dans le secteur de l'agriculture. Elles sont 9% à être utilisées dans l'industrie et 30% dans le travail domestique de tiers. Dès l'âge de 7 ou 8 ans, les filles sont employées pour faire de lourds travaux ménagers pendant plus de 10 heures par jour. Elles triment souvent en proie aux pires sévices. Rien n'est visible car ces «esclaves» sont cachées aux yeux du monde. Elles sont environ 53 millions à assumer des travaux dangereux alors que 20 millions d'entre elles sont âgées de moins de 12 ans. Il s'avère de plus en plus que la majorité des enfants victimes des pires formes de travail des enfants sont des filles. Par ailleurs, ces filles sont assujetties à une double activité : le travail à l'extérieur et le travail domestique.