Résolus plus que jamais à défendre leur outil de travail, les travailleurs de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM) montent au créneau. En effet, à l'appel de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), les travailleurs de la SCHPM organisent aujourd'hui un sit-in devant le siège du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat de l'entreprise, dépositaire de la représentation légale des travailleurs, dénonce avec virulence la gestion de l'actuelle direction générale de la SCHPM. Le syndicat retient contre les responsables de l'entreprise un nombre important de griefs «aussi préoccupants que graves». «On observe avec regret que l'actuelle direction générale pèche par un manquement manifeste à ses obligations réglementaires», souligne le communiqué du syndicat, en rappelant que cela s'inscrit en porte-à-faux avec la politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «qui prône l'exercice de la bonne gouvernance et la préservation de l'outil de production nationale». Principal vecteur chargé statutairement de la politique du développement du cheval en Algérie, la SCHPM, explique le syndicat, est en train de sombrer dans la forfaiture et la gabegie, où la démission morale la dispute aux pratiques de népotisme et de clientélisme, «pratiques bannies d'une époque révolue, remises au goût du jour par le premier responsable». Par ailleurs, les travailleurs interpellent les pouvoirs publics à s'impliquer avec «diligence et responsabilité» afin de «mettre un terme final à l'hémorragie qui saigne à blanc la société, avec comme corollaire la mise sur le carreau des milliers de chefs de familles». Les travailleurs tirent la sonnette d'alarme devant la situation générale de l'entreprise «qui tend dangereusement vers le chaos où le dépôt de bilan est imminent».