Contrairement à l'année scolaire 2008/2009, qui s'est distinguée par le fait que les syndicats de l'éducation ont un peu marqué le pas, chose qui peut être expliquée par le fait que la famille de l'enseignement a un peu cru en les promesses du ministre, l'exercice actuel s'annonce comme étant celui du renouement avec l'action, puisque, d'après les responsables du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), il faut s'attendre au déploiement de toute une action syndicale sur le terrain, au cours de cette année scolaire 2009/2010. Ainsi et lors d'un conférence qu'ils ont tenue hier à Alger, les syndicalistes ont d'ores et déjà annoncé la couleur, puisque le CLA a fait appel à toute la famille de l'éducation à exprimer son mécontentement par le boycott de la journée du 13 septembre qui coïncide avec la rentrée des classes, pour le compte de cette année 2009/2010. Un mécontentement né notamment du non-respect par la tutelle de ses engagements, qui seraient marqués par la promulgation du régime indemnitaire en ramenant le point indiciaire à 165 DA au lieu des 45 DA actuels, la révision du statut particulier, et en troisième lieu arrêter l'indice de retraite d'un enseignant à 25 ans de service, puisque, d'après les syndicalistes, plus de 75% des enseignants sont atteints de déficience mentale après 25 ans de service. Ce mécontentement sera marqué en deuxième lieu, en fonction des décisions de l'intersyndicale de la Fonction publique, par un rassemblement le jour de la tripartite. Revenant sur les changements dictés par le passage au week-end semi-universel, Idir Achour, responsable de la communication au sein du CLA, a trouvé insensé le nouvel emploi du temps qui arrête l'année scolaire à 35 semaines «puisqu'en Algérie, du fait de la période des chaleurs, on ne peut jamais enseigner au-delà du 15 mai, et de ce fait il sera toujours impossible d'aller au-delà d'une année faite de 25 à 27 semaines». Avant d'enchaîner sur les concours de recrutement d'enseignants que la tutelle a pris l'initiative de programmer en octobre, le porte-parole du CLA n'a pas caché le risque de retards qui seront accumulés du fait de la lenteur dans la remise des résultats. Par ailleurs, le CLA n'a pas caché son désarroi quant à cette pratique malsaine qui devient courante dans le secteur de l'éducation, et qui consiste dans le fait que beaucoup de postes budgétaires restent chaque année sujets à un jeu de cache-cache, faisant dans le sens de les attribuer à des gens précis sans qu'il y ait aucune information au préalable.