Les Finlandais se sont habitués à ce que l'on vienne décortiquer leur système éducatif et ils sont parfois bien embêtés de ne pas pouvoir brandir de solution miracle. Ce petit pays de 5,3 millions d'habitants réussit tout de même la performance d'être l'un des plus innovants au monde, avec un des plus forts taux de brevets. Dans ce qui serait censé être l'école la plus performante au monde, une étude récente montre pourtant qu'un jeune écolier finlandais sur trois n'aime pas l'école. Une chercheuse a noté que les facteurs culturels peuvent en partie expliquer l'apparente contradiction entre le succès académique et l'attitude négative des élèves, précisant qu'il existe en Finlande une certaine réticence à exprimer des sentiments positifs. Eviter le stress est le leitmotiv des enseignants finlandais. Si les élèves sont lents pour faire un exercice, s'ils ont des difficultés à s'exprimer, on ne leur met pas la pression. S'ils ont des problèmes à l'oral, on leur donne la possibilité de s'exprimer à l'écrit. L'important est de mettre l'accent sur ce qu'ils peuvent faire, plutôt que d'insister sur ce qu'ils ne savent pas faire.