«Le journaliste ne doit être guidé que par la recherche de la vérité. Dans mon travail, j'ai voulu connaître qui sont les auteurs de ces pratiques inhumaines contre le peuple palestinien.» C'est en substance ce qu'a déclaré le journaliste suédois Donald Bostrom lors de la cérémonie organisée en son honneur par la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA), dans la soirée de jeudi à l'hôtel Hilton. Les journalistes algériens ont tenu à rendre un hommage à cet homme de presse qui a mis en danger sa vie et celle de sa famille pour avoir abordé avec courage les exactions de l'armée sioniste contre des martyrs palestiniens en les dépouillant de leurs organes pour les vendre à des prix astronomiques à des réseaux spécialisés dans le trafic. Un travail journalistique qui a valu à son auteur tout le respect et le soutien des associations et des organisations des pays arabes, dont l'Algérie qui a eu l'honneur de le recevoir avant la début de sa tournée programmée dans le Moyen-Orient. En signe de reconnaissance à son travail et des risques qu'il avait encourus en dévoilant à l'opinion internationale la face horrible de l'armée juive, le secrétaire général de la Fédération des journalistes algériens, Abdenour Boukhemkhem, a annoncé une opération de collecte de signatures des journalistes et autres personnalités pour adresser une pétition internationale aux instances mondiales, à l'exemple de l'Organisation des Nations unies, de l'Union européenne et d'autres organisations mondiales visant à soutenir ce journaliste menacé de mort par les sionistes. Les parlementaires algériens vont demander, pour leur part, à l'ONU d'ouvrir une enquête internationale sur les dépassements des soldats israéliens pour que cesse cette pratique de trafic d'organes. Très touché par le geste, l'hôte de l'Algérie n'a pas pu retenir ses sentiments en avouant que l'accueil et le soutien manifesté par les autorités et la presse algériennes le motive davantage pour poursuivre son travail sur la cause palestinienne, même au prix de sa vie. Pour l'honorer et le remercier de cet engagement, la FNAJ, aidée et soutenue par plusieurs partenaires nationaux, a convié des personnalités politiques et des journalistes ainsi que des syndicalistes au f'tour, ce jeudi, ce qui a conféré un autre cachet à cette cérémonie d'hommage à Donald Bostrom. Outre la présence de l'ambassadeur palestinien Mohamed Al Helouani, ont partagé ce dîner le chef de cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la Communication auprès du Premier ministre, Tahar Bediar, le directeur de la publication du journal El Chourouk, Ali Fodil. L'ambassadeur palestinien a salué l'œuvre accomplie par le journaliste suédois, avouant qu'«il mérite le respect et de la considération». Pour l'ambassadeur, «il s'agit d'une personnalité médiatique désormais universelle qui a mis la lumière sur l'autre crime inqualifiable de l'armée israélienne». Une protection indéfectible La soirée a été marquée également par l'intervention du journaliste et traducteur palestinien Mohamed Rahal, qui a contribué grandement à l'organisation du séjour de Donald Bostrom en Algérie. Il a gratifié l'assistance par des lectures poétiques illustrant les endurances d'un peuple abandonné par les régimes arabes. La soirée s'achève par la remise à titre exceptionnel, pour reprendre l'expression de notre confrère Boukhemkhem, du premier prix de la fédération, dit Prix de la distinction journalistique, à Donald Bostrom. Revêtu d'un burnous, il repart avec l'impression d'être dans son propre pays en étant assuré d'une protection indéfectible.