Le temps où les agences commerciales de télécommunication (Actel) d'Algérie Télécom n'avaient rien à envier aux agences privées de par les prestations semble révolu. Les plaintes des abonnés à l'ADSL deviennent de plus en plus récurrentes. «Je n'ai pas encore de connexion chez moi, alors que j'ai réglé à temps la facture de Djawab , dans les règles de l'art, au début du mois», se plaint un des clients d'Algérie Télécom, s'apprêtant à faire une réclamation dans l'une des agences Actel. «Il faut attendre une semaine ou plus pour qu'on nous rétablisse une ligne téléphonique», clame un autre, ajoutant que l'accueil laisse à désirer, sans parler du manque d'organisation. Nombreux sont les clients qui ont parlé d'un numéro de renseignement «qui ne répond jamais» et d'un numéro 12 injoignable. C'est ce que nous avons confirmé en appelant les deux numéros. D'autres, en outre, ont relevé l'absence d'orientation au niveau des agences en question. «Le client supplie, presque, les agents pour savoir à quel service s'adresser», ajoute encore un autre. C'est ce que nous avons, encore une fois, confirmé lors de notre visite dans deux agences d'Algérie Télécom, situées dans les environs de la capitale. En tant que clients qui se renseignent à propos du bureau de réclamation, l'agent commercial au guichet n'a pas pris la peine de nous regarder pour nous répondre, non sans manque de courtoisie, «allez de l'autre côté et demandez». Sa collègue se trouvant «de l'autre côté» me demande d'attendre dans une file «anarchique» où des clients n'avaient pas de jeton, comme l'on voit dans toute autre agence respectable. Ce que nous fîmes. Nous aurions pu attendre très longtemps si ce n'est l'intervention d'un agent de sécurité «très poli» qui nous a orientés après avoir consulté notre facture de connexion «Anis» payée il y a une semaine et procurée chez un client «complice». Nous fûmes enfin convoqués par l'un des agents commerciaux, grâce à notre intervenant. Après un petit laps de temps, l'agent commercial nous remet la facture, précisant que tout est réglé. Ce qui n'était pas le cas, d'après notre client complice. Sans commentaire. Pourtant, on avait assisté à un service de prestation impeccable et à un accueil irréprochable, il y a quelque temps. L'on se pose la question quant à ce changement radical, ou – rectifions – ce «retour» aux anciennes habitudes. Un retour en arrière, où Algérie Télécom avait moins de concurrents et tenait le monopole du marché de la télécommunication… Où l'Eepad n'existait pas encore. Les modems se vendent «sous la table» Hormis «ces anomalies», l'on a pu relever un autre problème de gérance dans certaines régions du pays, notamment à In Salah. Il s'agit de la vente «en coulisse» des modems, censés être fournis gratuitement pour un abonnement de six mois à ADSL. Des abonnées ADSL dénoncent ces dépassements et interpellent les pouvoirs concernés.