Jeudi, la pomme de terre était proposée à la vente entre 60 et 70 DA le kilo au centre commercial Ferhat Boussaâd, commune de Sidi M'hamed. Pour fuir la folie qui s'est emparée du marché Redha Houhou (ex-Clausel) d'Alger-Centre, les habitants de la ville se rabattent sur le centre commercial Ferhat Boussaâd (anciennement Meissonnier) qui appartient à l'APC de Sidi M'hamed. Le marché de Meissonnier propose en fait des fruits et légumes à des prix moins élevés que ceux pratiqués par les commerçants de Clausel. Sauf que ces dernier jours, les tarifs de ces deux marchés journaliers tendent à se rapprocher. Pour preuve, à Ferhat Boussaâd, la pomme de terre était vendue jeudi entre 60 et 70 DA le kilo. Il est carrément impossible pour les visiteurs d'acheter ce produit à moins de 60 DA. Même à ce prix, la qualité du produit laisse parfois à désirer. Les autres marchés de la capitale, Clausel et Djelmani (El Harrach) par exemple, appliquent ces tarifs. La baisse attendue après l'Aïd (20 et 21 septembre) n'a donc pas eu lieu à ce jour. Les autres légumes ont également gardé leur niveau de fin septembre. Ainsi, la courgette, les carottes, les navets, la salade et les oignons sont proposés aux clients entre 50 et 80 DA le kilo. Les produits affichés à ces prix sont souvent frais. Si un de ces légumes est exposé à la vente au-dessous des 50 DA, c'est parce que le produit a beaucoup perdu de sa fraîcheur, autrement dit sa mise en vente date déjà de quelques jours. En plus des légumes écoulés entre 50 et 80 DA, il existe d'autres légumes étalés entre 100 et 120 DA le kilogramme. Cela est valable par exemple pour les mange-tout et le chou-fleur. Toutefois, le prix de la tomate a chuta de 20 DA le kilo chez certains commerçants. La semaine passée, elle était vendue à 100 DA le kilo, alors que jeudi elle était accessible à raison de 80 DA le kilo pour une qualité moyenne. S'agissant des fruits, les tarifs sont libres à partir de 120 DA le kilo pour la plupart des produits. Avant-hier, l'affluence au centre commercial Ferhat Boussaâd était moindre à midi. La partie réservée aux fruits et légumes est aménagée dans le rez-de-chaussée et le sous-sol. Malgré la rareté de la clientèle à ce niveau, il est difficile de respirer et des odeurs nauséabondes émanent des carreaux des poissonniers. De plus, l'éclairage est faible dans certains couloirs et d'interminables fils électriques sont suspendus au-dessus des têtes des visiteurs telle une toile d'araignée. Pour rappel, les services de l'APC de Sidi M'hamed ont tenté de lancer, au printemps dernier, les travaux de rénovation du centre. L'opération n'a pas été concluante parce que les autorités locales n'ont pas réussi à faire intéresser la moindre entreprise de réalisation. L'inscription de ce projet a été faite notamment sous la pression exercée depuis 2006 sur l'APC par les commerçants locataires qui réclamaient sa rénovation. Cette revendication, qualifiée de «légitime» par les élus, était faite au moment où les vendeurs informels faisaient la loi tout au long de la rue Ferhat Boussaâd, obligeant les commerçants légaux à fermer boutique. Entre temps, ce marché informel a été rasé suite à la mobilisation de la police. Actuellement, la plupart des magasins ouverts dans cette rue sont pleinement exploités. Les milliers de visiteurs qui se bousculent à l'entrée du centre commercial méritent un meilleur accueil, d'où la nécessité de relancer le projet de rénovation de ses structures.