Dans un avis signé le 4 février par le président de l'APC de Sidi M'hamed, Mokhtar Bourouina, et affiché au marché Farhat Boussaâd (ex-Fernand Meissonnier), les locataires de 158 «tables» sont invités à prendre leurs dispositions afin d'évacuer les lieux avant le lundi 15 février. Les «tables» seront vidées pour permettre le lancement des travaux de réaménagement du marché qui en sont à leur première phase. La durée des travaux n'est pas précisée, mais le chef du marché a parlé au «Temps d'Algérie» d'une période de trois mois. En gestation durant les cinq dernières années, le projet portant réaménagement intérieur du centre commercial de la rue Farhat Boussaâd (ex-Fernand Meissonnier), commune de Sidi M'hamed, vient de voir le jour. Dans un avis signé le 4 février par le président de l'APC, Mokhtar Bourouina, et affiché dans le marché, les locataires de 158 «tables» sont invités à prendre leurs dispositions afin d'évacuer les lieux avant le lundi 15 février. «Les commerçants sont au courant. Ils doivent évacuer les lieux dimanche après-midi pour permettre à l'entreprise de s'installer et de commencer réellement les travaux le lundi matin», a confirmé, hier matin, au Temps d'Algérie, le chef du marché, en poste depuis le 1er janvier 1979 (31ans). L'avis rendu public par l'APC ne précise pas la durée de ces travaux, mais le chef du marché pense que cela prendra trois mois. L'opération qui sera lancée officiellement ce lundi n'est que la première partie du plan global de réaménagement interne du centre, un des plus importants marchés du centre-ville, aux côtés de ceux de Ali Mellah et de Redha Houhou (ex-Clausel) en termes d'affluence des visiteurs. Les vendeurs qui étaient invités à quitter les lieux sont pour la plupart des commerçants des légumes. Ceux-ci sont installés au fond, dans le rez-de-chaussée du bâtiment, qui était auparavant une salle de sport réservée à la boxe. Ici, l'anarchie est de mise, et les soucis sont nombreux : manque de visibilité, absence d'aération, installation anarchique des tables, occupation des couloirs, chute du faux-plafond ainsi qu'une nuée de fil électrique suspendus. «En principe, les boutiques aménagées dans cette partie du marché seront rasées pour y construire des carreaux», affirme le chef des lieux. En clair, il s'agit de revenir à l'ancienne configuration du centre. Suivant le projet retenu, il sera question d'aérer le marché, de créer des carreaux à la place des boutiques improvisées dans les années 1990, de refaire l'installation du réseau électrique et de repeindre les murs. Une fois cette partie du rez-de-chaussée livrée aux locataires, l'entreprise chargée des travaux s'attaquera à la seconde partie qui se trouve juste devant les deux principales entrées du centre. Qu'en pensent les commerçants ? «Moi, je suis pour le réaménagement du marché. Cela fait cinq ans qu'on demande ça», répond un boucher, 35 ans d'activité dans les lieux. Le boucher confirme les dires du chef du marché, à savoir que les boutiques installées dans cette partie du rez-de-chaussée seront rasées et remplacées par des carreaux, de même que l'espace commercial sera départagé en fonction des différents activités (vente des fruits et légumes, bouchers…). Selon lui, le projet en tout sera livré avant le Ramadhan (août prochain) sachant que les locataires allaient faire pression sur l'APC afin de livrer le chantier le plus tôt possible. Au-delà du réaménagement interne de cette infrastructure, les locataires relèvent l'absence des autorités dans sa gestion. Le marché est en fait peuplé de jeunes trabendistes qui bouchent les principales entrées sans que personne ne réagisse. Résultat : les visiteurs sont obligés de se bousculer afin d'accéder au rez-de-chaussée ou d'en sortir. Les derniers travaux de réaménagement du marché Meissonnier datent de l'année 1993, à l'époque où Mme Badia Sator, l'actuelle directrice de la culture de la wilaya, était présidente de l'APC de Sidi M'hamed. L'entreprise qui a réaménagé le marché, cette année-là, témoigne-t-on, a poussé les choses jusqu'à boucher le réseau d'assainissement intérieur alors qu'auparavant chaque commerçant disposait d'un égout et d'un rigole pour l'évacuation des eaux de l'entretien de sa boutique.