Malgré la réception de plusieurs établissements qui n'ont pas manqué de rapprocher les élèves de leur lieu de résidence, le transport scolaire se pose avec acuité dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Pourtant, cette wilaya a fait beaucoup pour ce secteur. En plus des bus octroyés par le ministère de la Solidarité nationale, l'APW a voté à chaque débat pour le budget destiné au renforcement du parc qui dépasse les 40 véhicules, mais c'est loin de régler le problème d'autant plus que certains de ces véhicules sont détournés de leur mission initiale quand ils ne sont pas mal exploités et surtout entretenus. Il faut dire que les 34 communes que compte la région sont constituées de plusieurs villages chacune. Le tribalisme ambiant ne rend pas les choses faciles. Rappelons-nous les affaires dès l'implantation des lycées de Bendaoud et d'El Euch. On a souvent accusé les responsables des APC de privilégier un village aux dépens d'un autre. Résultat, les élèves se trouvent malmenés et leurs résultats sont négatifs, quand ce n'est pas leur santé qui est en cause. L'année en cours n'a pas échappé à la règle. Quelques jours à peine après la rentrée scolaire, les citoyens ont montré leur mécontentement pour l'organisation et même l'encadrement de cette activité. Certains sont allés jusqu'à couper les routes qui mènent aux chefs-lieux de communes pour réclamer une plus grande attention pour le transport scolaire. Les responsables locaux se sont dit surpris par cette sortie. Les efforts devant être effectués en la matière et vu l'ouverture des nouveaux établissements, 8, tous paliers confondus, le besoin est pressant. Pour le satisfaire, il faut des moyens et une organisation que plusieurs APC n'ont pas. Bien sûr, on continuera de mettre plus d'argent pour améliorer les conditions de transport. Mais le plus urgent, c'est de revoir la carte scolaire.