La colère qui couve chez les bénéficiaires de logements sociaux à la cité 100 logements de Fréha, dans la daïra d'Azazga, à l'est de Tizi Ouzou, depuis maintenant neuf mois, risque d'éclater. Elle ne s'est pas apaisée. Au contraire, elle ne cesse de grandir. Les «malheureux» bénéficiaires ne comptent pas baisser les bras, nous a-ton fait savoir. Plusieurs actions de protestation ont été menées dans le but de récupérer ces logements mais en vain. Entre autres actions menées, la fermeture durant le Ramadhan dernier des sièges de la daïra et de l'APC d'Azazga. Les quelque 80 bénéficiaires réclament toujours l'application de la décision de justice qui a ordonné de déloger les indus occupants de ces logements depuis les douloureux événements du printemps noir de 2001 ou l'octroi de nouveaux logements à l'ensemble des familles qui n'ont jamais habité les leurs. Pour rappel, les logements objets de cette vague de contestation sont situés dans la ville de Fréha, qui relève territorialement de la daïra d'Azazga. Selon les informations en notre possession, toutes les promesses faites par les autorités locales de trouver une solution à ce quiproquo, notamment le chef de la daïra d'Azazga, maintes fois saisi par les protestataires quant à l'urgence de déloger les indus occupants qui occupent illégalement les logements en question, sont restées sans suite. Ainsi, selon des sources proches des bénéficiaires, il n'est pas exclu de reprendre la protestation dans les tout prochains jours. Pour rappel, le phénomène de squat de logements n'est pas propre à la ville de Fréha. On le retrouve dans de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou où plus de 1000 logements ont été squattés durant les événements du printemps noir.