Les pré-bénéficiaires des logements sociaux de Fréha ont fermé l'APC mardi et mercredi derniers pour tenter d'attirer l'attention des autorités locales sur leur sort. La même action avait déjà été menée par ce collectif en février dernier, sans que leurs revendications aient été prises en charge. En août dernier, ils ont bloqué le siège de la daïra d'Azazga. Devant le manque de réaction des pouvoirs publics, les protestataires sont revenus à la charge cette semaine pour fermer une nouvelle fois le siège de l'assemblée communale de Fréha. Ayant figuré sur la première liste des attributaires des 100 logements sis au chef-lieu communal, les citoyens concernés sont plongés dans le désarroi après le squat de cette cité dans le feu des événements de 2001. La procédure d'attribution a été abandonnée et les squatteurs ne seront jamais inquiétés pendant des années. C'est, par contre, la quiétude de la population au chef-lieu qui a été atteinte, en raison de la prolifération de nombreux fléaux en rapport avec le squat. La même situation avait été vécue au chef-lieu de daïra, à Azazga, où la mobilisation des comités de village avait fini par amener les pouvoirs publics à solutionner radicalement ce problème, en libérant totalement la cité squattée de Tizi N'Fliki. A Fréha, la situation reste inchangée, la mobilisation s'étant limitée à la constitution d'un collectif des pré-bénéficiaires. Un espoir était né à l'issue d'une audience, en septembre dernier, à la daïra d'Azazga, où le collectif avait été assuré d'un règlement rapide du problème. « Le chef de daïra s'était engagé à régler le dossier après l'Aïd. Plus d'un mois plus tard, nous ne voyons rien venir », déclarent les protestataires. Ces derniers réclament à présent l'intervention du wali de Tizi Ouzou. Dans une déclaration distribuée mardi dernier devant l'APC, les citoyens concernés par ce dossier s'adressent au wali : « Si nous vous interpellons, c'est pour vous dire que cette contestation est le signe avant-coureur d'un malaise social qui couve. Vous êtes la première autorité de la wilaya. On sait que la solution est entre vos mains », écrivent les protestataires. Ils ne cachent pas leur détresse, promettant de poursuivre leurs actions jusqu'au règlement du problème et la finalisation de la procédure d'attribution des logements. Contacté par nos soins, le président de l'APC de Fréha nous dira que l'assemblée communale a fait son travail s'agissant de la situation prévalant dans la cité squattée. « Nous avons envoyé six correspondances aux autorités compétentes pour les informer des problèmes de sécurité et d'ordre public que pose le phénomène du squat dans notre commune. Quant à l'intervention de la force publique dans un cas pareil, elle n'est pas de mon ressort. Nous informons toutefois que la commission de daïra poursuit son travail d'examen des recours exprimés concernant ces logements. La procédure est en cours », dira le maire.