Fidèle à ses habitudes, le groupe Toyota a brillé par sa présence au salon de l'automobile. Cette année il est venu avec plusieurs nouveautés. Mais en contrepartie, les ventes ont connu une importante baisse par rapport aux éditions précédentes comme nous l'expliquera Didier Yver dans cet entretien. Quelles sont vos impressions sur le déroulement de la 13e édition du Salon international de l'automobile ? Cette année on constate qu'il y a quand même un peu moins de trafic et de visiteurs par rapport à l'édition précédente, et surtout beaucoup moins de prise de commande au niveau du stand de Toyota. Manifestement les gens viennent pour découvrir les nouveautés sans forcément être en position d'achat. Justement, en parlant des prix proposés, ne pensez-vous pas qu'ils sont loin d'être à la portée de toutes les bourses ? Les tarifs proposés ne sont pas sortis des habitudes de notre firme, d'autant plus que nous positionnons les prix en prenant en considération l'aspect de la qualité par rapport au marché. Malheureusement, il est clair qu'en ce moment l'impact de l'abandon du crédit automobile a rendu la situation plus difficile qu'auparavant. Pour notre part, on offre au client beaucoup de promotions, d'un équivalent de 130 000 DA. Ces opportunités permettent de faire des économies très significatives pour la clientèle. Comme par exemple lui éviter d'acheter l'assurance, l'assistance et d'autres services de maintenance. Donc les séquelles de la suppression du crédit se font ressentir ? Très honnêtement l'annulation du crédit à la consommation a laissé des traces, en particulier sur les ventes des petites voitures à l'instar de la Yaris. Mais fort heureusement nous avons un produit phare qui sauve la mise, en l'occurrence le pick-up Hilux car la frange qui achète ce genre de véhicule n'est pas emprunteuse et paie cache, c'est ce qui a fait que les ventes dans ce segment ne souffrent pas trop de l'abandon du crédit automobile. D'autres concessionnaires ont procédé au lancement de nouvelles formules telles que le Leasing est-ce que Toyota compte suivre le pas ? Les seules formules qu'on peut lancer aujourd'hui pour remplacer le crédit c'est le leasing qui est faisable avec les clients professionnels, soit avec les sociétés. Quant aux crédits destinés aux particuliers, il est quasiment impossible de les faire car ce sont deux métiers différents. Si on venait à établir un bilan par rapport aux ventes réalisées lors de ce salon, qu'en dites-vous ? Clairement, on est relativement loin des performances de l'année passée, mais nous restons satisfaits, surtout que l'on présente pour la première fois la marque Subaru sous la tutelle de Toyota Algérie, ce qui veut dire que la firme Toyota a pris une importante ampleur en Algérie. Entretien réalisé