Le tribunal de Sétif a prononcé son verdict dans l'affaire du CHU de Sétif, en condamnant l'ex-chef de service de la pharmacie centrale à une année de prison ferme et une amende de 50 000 DA, alors que les autres parties de l'affaire, dont l'ancien directeur de l'hôpital, ont été acquittées. Le chef d'inculpation retenu contre l'accusé est le détournement de médicaments d'une valeur de 20 millions de centimes. L'affaire remonte à la fin de l'année 2005 lorsque l'inculpé occupait les fonctions de chef de service de la pharmacie centrale qui dotait les services spécialisés de l'hôpital de Sétif en médicaments spécifiques importés, à savoir la médecine interne, la réanimation, l'hématologie. Le produit en question, importé et rare sur le marché, est détourné vers la clientèle du secteur privé. Selon les informations recueillies, bon nombre de documents administratifs et comptables ont été dissimulés, ce qui a compliqué davantage la mission des enquêteurs, mais d'après des sources hospitalières, le déroulement du procès, orienté en direction du seul ex-chef de service de la pharmacie centrale, a fini par occulter plusieurs zones d'ombre dans l'affaire et a disculpé bon nombre de groupes, parties prenantes dudit dossier du détournement des médicaments de l'hôpital et dans bien d'autres affaires de trafic. Pour les cadres et le personnel de l'établissement hospitalier, le déroulement du procès a occulté les affaires inhérentes aux dossiers de dilapidation de deniers publics et de malversation que le CHU a connues depuis toute une décennie. L'on cite à titre d'exemple les détournements du projet de réalisation du bloc des urgences ainsi que les passations de marchés douteux dans le domaine des équipements et de gestion de l'hôpital Saâdna Abdennour de Sétif.