Au 30 septembre 2009, 953 000 logements publics ont été réalisés dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009. Un programme de 580 000 logements est en phase de réalisation, ce qui illustre parfaitement l'exécution de la promesse présidentielle de livrer un million de logements. Le bilan des réalisations des programmes d'habitation a été présenté hier par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, lors d'une rencontre d'évaluation tenue au siège du ministère en présence des responsables du secteur, notamment les DG des OPGI, des directions d'habitat des wilayas ainsi que des directeurs de bureaux d'études et des structures du ministère. Dans son intervention inaugurale, le ministre a fourni des chiffres sur l'exécution du programme public de logements dans ses différentes formules (logement social participatif, logement social locatif et rural…). Au total, se sont 1 650 000 logements qui seront livrés d'ici la fin de l'année, en raison des programmes additionnels comprenant ceux des wilayas du Sud, des Hauts Plateaux, et des logements destinés à l'éradication de l'habitat précaire. Sur le programme de 580 000 logements en cours de réalisation, le ministre a souligné que 90 000 unités ont été terminées à hauteur de 70%. «Nous pouvons dire maintenant que nous avons respecté le programme du président de la République de livrer 1 million de logements», a tenu à préciser le ministre de l'Habitat, tout en ajoutant que «le pari de la quantité a été tenu, mais il reste celui de la qualité». Dans ce contexte, Noureddine Moussa a décliné la nouvelle feuille de route pour le prochain programme de 1 million de logements de 2010-2014. Il s'agit de mesures et des techniques de construction en vogue dans plusieurs pays, a relevé le premier responsable de l'habitat et de l'urbanisme. Sur ce plan, il a insisté sur le respect des cahiers des charges et les études architecturales. «Il faut exiger des bureaux d'études tous les détails portant sur la construction, même les gaines des paraboles, l'emplacement des cuisinières, des loges. Il faut passer au crible toutes les conditions nécessaires à un foyer. Il n'est pas permis de répéter les erreurs du passé. Nous avons suffisamment de moyens pour réaliser des cités modernes et durables. La démarche qualité est importante et demeure une préoccupation», a souligné le ministre de l'Habitat. Les nouvelles directives Parmi les paramètres qui seront exigés dans l'attribution des programmes de logements aux wilayas, le premier responsable du secteur a cité les études des sols et le foncier. «Il n'y aura pas de logements sans études préalables de foncier et de terrains. Il faudrait effectuer d'abord les études pour envisager la construction. L'orientation des bâtiments, la mise en place des services de base et des équipements, des routes sont élémentaires dans la construction de nouvelles habitations», a-t-il également soutenu. Le ministère de l'Habitat va désormais superviser tout projet dépassant le nombre de 100 logements afin de veiller au respect de la réglementation et des techniques de construction. S'agissant des bureaux d'études, le ministre exige le recrutement des structures qualifiées dotées de moyens humains et matériels. Les responsables du secteur sont instruits d'exiger de ces bureaux des études de conception et de suivi, ainsi que de recrutement de jeunes architectes et ingénieurs. «Il faut préparer la relève. On ne peut pas continuer à travailler de cette manière. Des bureaux d'études ayant le statut de société unipersonnelle, c'est inadmissible, il faudrait être exigeant, car c'est les moyens financiers de collectivités qui sont en jeu. Il est important d'amorcer un changement dans notre politique. Le programme du logement social ne signifie pas la construction des bâtiments. Dans les régions du Sud, pour ne citer que cet exemple, ce type d'habitation ne convient pas», a tenu à clarifier M. Moussa. En matière de matériaux de construction, le ministre s'étonne que des responsables et des promoteurs construisent sans exiger des certificats de garantie. «Nous avons remarqué que des bâtiments livrés récemment nécessitent déjà d'être repeints. Ce n'est pas normal. Ou est le contrôle et la garantie, alors que nous avons le centre national d'études qui ne demande qu'à être consulté sur ces questions ?», fait-il remarquer à l'assistance sans omettre de rappeler que les autorités veulent des programmes d'habitation qui tiennent compte également de l'économie d'énergie. Un programme pilote de 600 logements a été lancé à travers le territoire national, selon lui. En somme, le ministre a décliné une nouvelle politique de construction en Algérie tenant compte des expériences du passé et de l'évolution des autres nations.