La première ville du pays dispose actuellement de 141 hôtels, toutes catégories confondues, avec une capacité d'accueil de 18 790 lits. Le parc hôtelier de la première ville du pays accuse actuellement un déficit estimé à 18 000 lits suivant la norme internationale en la matière. C'est ce qu'a relevé hier matin le directeur du tourisme de la wilaya, Salah Benakmoum, dans un rapport sur l'état des lieux du secteur du tourisme dans capitale, un rapport présenté devant les membres de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) réunis à l'occasion de la troisième session annuelle. Alger dispose, selon lui, de 141 hôtels toutes catégories confondues. Ce parc met sur le marché quelque 18 790 lits. «Les capacité d'hébergement sont insignifiantes eu égard à la forte demande», commente M. Benakmoum. En fait, le taux d'occupation des lits durant la saison estivale 2009 est de 100%. La plupart du temps, les chambres des hôtels sont louées. La direction du tourisme explique ce taux par l'insignifiance des capacités d'accueil et la forte demande en lits d'hôtel. Par les chiffres, la direction a recensé quelque 1,5 million de touristes qui ont visité la première ville du pays cette année, dont 500 000 sont des étrangers (des immigrés surtout). L'offre de service s'évapore au fil du temps sachant que des pans entiers du parc existant sont très anciens et datent de l'époque coloniale. «Le mobilier et les équipements sont vétustes, le personnel est peu qualifié et il est très difficile d'appliquer la nouvelle réglementation du secteur sur ces hôtels», indique l'orateur. Pour résorber ce déficit, le secteur a enregistré plusieurs projets de construction d'établissements hôteliers par des fonds privés sachant que l'Etat n'a rien investi dans ce créneau depuis 1988, précise-t-il. Le rapport présenté à l'Assemblée fait donc état de l'existence de 41 projets d'infrastructures d'une capacité totale de 5665 lits. Sur les 41 projets, 20 sont en cours de réalisation (1481 lits), 11 en cours de lancement des travaux et 10 sont encore au stade des procédures d'études. «Le taux moyen d'avancement des travaux de réalisation des vingt premiers projets est de 50%», ajoute le directeur. La direction signale toutefois qu'il existe d'autres projets d'investissements par des étrangers, essentiellement arabes, dans le secteur mais qui demeurent au stade de l'étude. A en croire M. Benakmoum, ces investissements portent sur la création de pas moins de 15 694 lits, soit presque le total du déficit qu'accuse actuellement le secteur. Ces projets devraient être réalisés dans le cadre de l'agrandissement prévu pour les douze zones d'expansion touristique (ZET) que compte la wilaya. Les autorités, nuance-t-on, rencontrent plusieurs problèmes dans la réalisation de ce programme, à commencer par l'acquisition des terrains nécessaires et l'aménagement des différents accès. Terminant son exposé, le directeur sans hésitation dira : «Les services touristiques se situent toujours en dessous de la moyenne attendue. Les investissements sont lents et les recettes insignifiantes.» Les recommandations formulées dans ce rapport pour la relance du secteur n'ont pas été du goût du président de l'APW qui a supervisé les travaux de la séance d'hier matin. «Cette communication est bonne pour une conférence sectorielle ; ce qui nous intéresse, c'est de répondre aux questionnements des Algérois qui cherchent des loisirs», a répliqué Abdelaziz Djeffal. Remplacement d'un élu L'APW a procédé hier matin au remplacement d'un élu décédé le 1er juillet. Il s'agit de Hani Adda Kamel de la liste du FLN à l'APW depuis 2002. Il est remplacé par Amimoun Zineb de la même liste. Le défunt était membre de la commission APW des transports. En parallèle, il était cadre dirigeant à l'Office d'aménagement et de reconstruction du Hamma (Ofares) depuis 2004, précise le président de la commission des transports dans son intervention devant les élus. Hani Adda Kamel était aussi directeur de l'OPGI de Boumerdès au moment où cette ville a été touchée par un violent séisme (mai 2003). Avant cela, il était directeur des transports de la wilaya de Tipaza après un passage à la direction de la culture de la wilaya d'Alger (1983-1986). Le défunt, originaire de Chlef, a adhéré au FLN depuis la fin des années 1970, indique-t-on. Pour le restant du mandat en cours, c'est Mme Amimoun qui lui succédera. La nouvelle élue capitalise quelque quarante ans de service dans l'enseignement.