Résultats n L'opération d'assainissement du parc hôtelier national lancée, l'année dernière, par le ministère du Tourisme, s'est soldée par la fermeture de 103 hôtels par les commissions de wilaya. Les établissements hôteliers publics El-Aurassi et El-Djazaïr (ex-Saint Georges) ne seront pas privatisés. C'est ce qu'a révélé le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa, lors de son passage, hier soir, au Forum de l'Entv. Ainsi donc, ces deux hôtels situés au cœur d'Alger resteront biens de l'Etat malgré toutes les offres de rachat présentées par des investisseurs aussi bien nationaux qu'étrangers. Dans le même registre, le premier responsable du secteur du tourisme a précisé qu'à ce jour, aucun hôtel n'a été vendu à des investisseurs étrangers. Parlant de l'opération d'assainissement du parc hôtelier national lancée par son département l'année dernière, le ministre dira qu'elle s'est soldée par la fermeture de 103 hôtels par les commissions de wilaya, tout en précisant que tous les établissements qui ne répondent pas aux normes subiront le même sort. Pour l'invité du Forum de l'Entv, le déficit constaté en matière d'hébergement sera comblé dans les prochaines années par la concrétisation des projets déjà lancés ou ceux qui le seront incessamment. «300 projets hôteliers d'une capacité de 30 000 lits sont actuellement en voie de réalisation», dira-t-il à ce propos. Et d'annoncer que les projets du groupe immobilier émirati Iaâmar «à qui nous avons remis les cartes typographiques de la Zone d'extension touristique (ZET) du Colonel Abbas» sont en cours d'étude, alors que la chaîne hôtelière américaine Mariott entamera dans un proche avenir les travaux de construction d'un hôtel à Alger. De l'avis du ministre du Tourisme, les fruits de ces investissements ne seront pas récoltés dans l'immédiat, mais à long terme. Citant l'exemple de la Tunisie «qui a mis 20 ans pour construire la ville de Hammamet Yasmine», M. Moussa insistera particulièrement sur la nécessité d'accorder du temps à son département pour mener à bien sa politique. A son avis, les projets touristiques en cours de réalisation ou ceux lancés à l'avenir contribueront à la création de l'emploi et se traduiront sur le terrain par la baisse des prix des prestations hôtelières, «conséquence directe de la concurrence». Interrogé sur la cherté du billet d'avion qui constitue, selon les professionnels du secteur, un frein au développement du tourisme dans notre pays, le ministre répondra en relevant que le professionnalisme doit être introduit dans l'organisation des voyages touristiques. Pour lui, il appartient aux agences de voyages d'organiser des vols charters à des prix réduits pour séduire les touristes aussi bien nationaux qu'étrangers.