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L'héritière de Sawt El Djazaïr
47e anniversaire de la création de la RTA
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 10 - 2009

Aujourd'hui, 28 octobre 2009, la Radio algérienne existe encore et contredit ainsi ceux qui disaient que tout s'effondrera avec le départ des Français, en fêtant son 47e anniversaire. Tourner un bouton, appuyer sur une touche, un geste devenu banal au réveil, à son petit déjeuner
, lorsqu'on roule en voiture ou qu'on rentre à la maison après une journée harassante. Un son qui nous aidera à nous débarrasser de cette brume matinale, du stress des embouteillages et à nous détendre.
La radio a pris place dans notre vie quotidienne ; mieux, c'est un ingrédient de notre vie. Ça paraît plutôt banal et vous allez dire sûrement : «Bof, rien de spécial.
C'est une radio !» Il faut pourtant revenir un peu en arrière pour comprendre que ce qui est pour nous évident ne l'était pas il y a quelques années.
Frantz Fanon, le psychiatre martiniquais qui s'était investi corps et âme dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, avait, dans son livre L'an cinq de la révolution algérienne, étudié l'impact sur les Algériens lorsque la radio a pénétré leurs foyers. Au début, les voix bizarres que déversait cette boîte étaient plus perçues comme contraires aux traditions, voire comme une tentative d'agression menée par la France.
«Houna Sawt El Djazaïr»
Cet instrument moderne et menaçant est devenu notre ami. Ses sons sont parvenus aux Algériens dans une Casbah quadrillée par les paras de Massu, aux Algériens dans les villages pour les informer, les soutenir et les pousser à la lutte, la seule voie qui mène vers la liberté.
La voix chargée d'émotion et de volonté de Aïssa Messaoudi et celle vibrante de Salah Boubnider ont arraché le peuple algérien et les maquisards de l'encerclement. Des voix qui ont joué un grand rôle dans la guerre des ondes lors de la guerre d'indépendance et surtout à casser la propagande colonialiste.
Ceux qui s'en souviennent lancent avec émotion, à chaque fois que vous abordez ce sujet, «Houna Sawt El Djazaïr». Tous ceux qui pouvaient se permettre un transistor à l'époque attendaient avec espoir d'écouter, même si la transmission était mauvaise, «Sawt El Djazaïr».
C'est sans doute notre première chaîne radio, une radio combattante. Sans oublier aussi les tranches mises à la disposition de l'Algérie par l'Egypte et la Tunisie pour la diffusion de «Sawt El Arab».
Les auditeurs jugent
Quatre mois après l'indépendance de l'Algérie en 1962, la Radio télévision algérienne (RTA) est créée et ce sont les techniciens algériens de l'ORTF qui ont pris le relais.
Depuis le lancement de «Sawt El Djazaïr», la Radio algérienne s'attelle à remplir ce rôle d'information et d'éducation avec toutes les insuffisances qu'elle connaît et toutes les critiques qui lui sont adressées.
Des programmes variés sont proposés entre animation musicale, débats, jeux, émissions sportives, culturelles, sociales, enfantines ; vous en avez pour tous les goûts et toutes les préoccupations.
L'auditeur est même impliqué dans le déroulement de certaines émissions puisqu'il est appelé à y participer en donnant son avis et en apportant des questionnements, des réponses.
La radio se met alors en marche pour faire parvenir ces différents sons, ces différentes thématiques aux oreilles des auditeurs.
Les producteurs proposent, les réalisateurs organisent, les techniciens veillent à la bonne qualité de la diffusion et l'animateur, l'intermédiaire entre eux, les gens de la radio, et nous, les auditeurs, exposent ce travail d'équipe.
C'est en fait un échange entre ceux qui se trouvent au siège, dans les studios de la radio, et ceux qui sont dehors, ceux qui jugent.
Bien sûr, les auditeurs jugent. Certains sont heureux de pouvoir écouter de la musique, d'autres adorent certaines émissions, sont fans de tel ou tel animateur.
Et il y a également ceux qui estiment que la radio ne jouent pas son rôle d'information, passe sur des évènements importants, élague certains sujets et censure d'autres.
Par ailleurs, les travailleurs de la radio apportent aussi leur jugement. Parmi les doyens rencontrés, ils en existent beaucoup qui estiment que la radio a perdu de la qualité malgré un matériel moderne et sophistiqué. Non pas qu'ils sont contre la nouvelle génération, mais la radio est une vitrine non seulement d'un pays mais aussi d'une société. Donc l'objectif de ce média lourd est de rendre compte objectivement des choses.
Le matériel n'est pas l'essentiel, l'humain est le plus important. C'est à lui de rendre compte d'un festival, c'est à lui de faire vivre une histoire, c'est à lui d'intéresser les gens à un phénomène, c'est à lui de raconter les problèmes de sa société, un conflit...
C'est à lui aussi de susciter le débat et faire pleurer les auditeurs après les attaques contre Ghaza ou la libération de Mandela. C'est aussi à lui, à Djamel Boukercha, le commentateur sportif de la Chaîne III, de nous faire déguster une belle rencontre de football devant un poste radio. J'appuie sur la touche, je vais écouter mon émission préférée.


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