L'implantation de stents avec médicament, de petits ressorts métalliques tenant les artères coronaires ouvertes et libérant un produit actif, n'offre qu'un «bénéfice limité» comparée aux simples stents sans médicament, selon un avis de la Haute autorité de santé (HAS). Les endoprothèses coronariennes, ou stents, entrent dans le cadre des thérapeutiques (médicaments, pontages...) de la maladie coronarienne, liée à des rétrécissements des artères nourricières du cœur, les coronaires. La pose de stents se fait lors d'angioplasties où on redilate à l'aide d'un ballonnet l'artère coronaire rétrécie. La pose du stent vise à maintenir la dilatation. Or, les stents avec médicament coûtent deux fois plus chers que les stents simples (dits «nus»). Par rapport aux stents simples, ils diminuent la refermeture du calibre de l'artère (resténose) et la nécessité de réintervenir pour rouvrir le canal artériel, sans réduction de la mortalité ni de la survenue d'infarctus. Ces stents médicamenteux présentent, en outre, un inconvénient : contrairement aux stents simples, ils nécessitent un traitement anticoagulant prolongé (bithérapie : clopidogrel + aspirine) durant au moins un an, comportant des risques d'hémorragie. Leur pose n'est pas recommandée en cas d'opérations chirurgicales programmées à risque de forts saignements (interventions osseuses...). L'HAS recommande donc de réserver les stents médicamenteux à certaines indications, comme des «lésions monotronculaires (d'un seul tronc artériel) à haut risque de resténose (lésion supérieure à 15 mm, diamètre de l'artère inférieure à 3 mm, diabète)».