Une nouvelle statue du chahid Ahmed Zabana a été inaugurée hier à Oran, à l'occasion du 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. La cérémonie a eu lieu à la place du Pont, portant le même nom du chahid Zabana, en présence du général-major Saïd Bey, commandant de la IIe Région militaire, des autorités locales, des moudjahidine, d'anciens condamnés à mort, des élus locaux, des membres des scouts musulmans et de la société civile. Financée par Sonatrach Aval en prévision du GNL 16, au même titre que l'aménagement de 14 giratoires, la nouvelle statue d'Ahmed Zabana qui trône désormais sur le rond-point, est une stèle en bronze de 2,40 mètres de hauteur, pèse 1,5 tonne et est entourée de fines cordelettes de fleurs dorées. Le travail artistique, une reproduction fidèle du portrait du chahid Zabana, arborant le visage expressif d'un héros triomphant et fier avec son bras gauche levé, est une représentation qui a été réalisée grâce au concours de l'Union nationale des artistes algériens (UNAA), en accord avec la direction des Moudjahidine de la wilaya d'Oran. Elle a été érigée à la mémoire de cet héros national qui a été guillotiné le 19 juin 1956, à 4h du matin, dans la prison de Barberousse (Serkadji). Né en 1926, Ahmed Zabana, de son vrai nom Zahana, est un militant de la cause nationale, qui a fait ses armes dans les scouts musulmans avant de rejoindre les rangs du FLN-ALN. Plus qu'un symbole, il incarne le combat libérateur de tout un peuple. Il restera attaché à jamais à la mémoire collective du peuple algérien en lutte contre le colonialisme et le recouvrement de son indépendance, a souligné avec un pincement au cœur un fils de chahid. «Le travail artistique se veut un hommage monumental rendu à un homme qui s'est sacrifié pour une Algérie éternelle», ont souligné d'anciens condamnés à mort. La capitale de l'Ouest, reconnaissante, a baptisé un boulevard, un stade, un lycée et un musée à la mémoire de ce héros, rappelle-t-on.