A l'occasion de la commémoration du 52e anniversaire de la mort du chahid Ahmed Zabana, le bureau de wilaya d'Oran de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a organisé, jeudi dernier, une rencontre mettant en relief la vie, le militantisme et le combat du chahid et ce en présence de moudjahidine qui l'ont côtoyé avec lui pendant la Guerre de Libération. Kouini Abdelkader, plus connu sous le nom de "Si Nacer", qui avait rencontré Zabana en prison après leur adhésion à l'Organisation secrète (OS) et leur arrestation par la police coloniale, a indiqué dans son intervention que "le chahid avait milité dans les rangs du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) en compagnie de Blaoui Abdelkader Kettifi, Benali et Hadj Benalla", et d'ajouter que "Zabana faisait de fréquents séjours à Aïn Trid, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, pour aller prêter main-forte aux artisans qui fabriquaient, dans un atelier clandestin mis sur pied par Mohamed Boudiaf et Abdelhafid Boussouf, des bombes, des munitions et des engins explosifs". De son côté le moudjahid Koubni a dit qu'en un temps court Zabana est devenu un spécialiste dans la fabrication d'engins explosifs. "J'étais avec Zabana et Cheriet Ali Cherif, quand nous fûmes arrêtés dans un combat contre l'armée de l'occupation. Jugés, j'ai écopé de 20 ans de prison, alors que Zabana et Cheriet Ali Cherif furent condamnés à la peine capitale et exécutés", a-t-il expliqué. Abondant dans ce sens, le moudjahid Stambouli Saïd, qui était le secrétaire du groupe de Zabana quand il avait été désigné responsable de la région de Zahana au sud d'Oran, a indiqué que Zabana était parmi les précurseurs de la Guerre de Libération qui avaient subi les pires tortures. "Durant son exil dans la région de Mostaganem, il rencontrait secrètement sa mère. Il était téméraire et convaincu de la justesse du combat pour la liberté et l'indépendance de l'Algérie", a-t-il ajouté. "Quand les forces coloniales avaient encerclé la grotte qui nous abritait dans la forêt de Boudjelida dans la région de Zahana, cela n'avait pas ébranlé le courage de Zabana qui n'avait qu'un pistolet et 5 balles. Blessé dans le combat, il fut arrêté, jugé et guillotiné", a-t-il précisé.