La section syndicale des éboueurs de la commune de Tizi Ouzou, affiliée à l'UGTA, a, depuis avant-hier, appelé à une grève illimitée des éboueurs. Les protestataires refusent de reprendre le travail avant que leurs revendications ne soient entièrement satisfaites. Ils réclament, en effet, le versement des allocations familiales et les primes salariales, l'amélioration des conditions de travail, la dotation des éboueurs d'un matériel de travail adéquat et autres revendications secondaires. Selon les syndicalistes des éboueurs, le recours à ce type de protestation demeure leur ultime chance afin de faire aboutir leurs doléances. Ceci avant de reprocher aux responsables de faire la sourde oreille, puisqu'ils étaient à maintes reprises interpellés par le passé, malheureusement sans succès. Cette grève qui n'est pas la première du genre va avoir des conséquences désastreuses. Les ordures commencent déjà à s'entasser au niveau des différents quartiers de la ville des Genêts. Les odeurs nauséabondes qui s'y dégagent coupent le souffle, et au rythme où vont les choses, c'est la santé publique qui est menacée. La ville de Tizi Ouzou sombre déjà dans une incroyable insalubrité. Même des eaux usées ruissellent au centre-ville, plus particulièrement à proximité du square du 1er Novembre. Juste à proximité existe un autre lieu des plus insalubres. Il s'agit du marché. Là, le constat est alarmant. Les commerçants laissent leurs déchets à même la chaussée. La situation devient de plus en plus inquiétante surtout que des restes de poissons et de sardines y sont jetés à même le trottoir. La reprise de la collecte des ordures est plus qu'impérative, vu les risques que peut engendrer cette situation. C'est pratiquement toute la ville qui «baigne» dans une insalubrité ambiante. A chaque coin de rue, des montagnes d'ordures s'entassent. Résultat : le visage de la cité devient de plus en plus hideux.