Le secrétaire général du vieux parti, en l'occurrence le FLN, a saisi l'occasion de la commémoration du 55e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre pour se rendre à Biskra afin de rencontrer l'une de ses structures de base. En effet, c'est au complexe islamique de Sidi Okba et à l'université Mohamed Khider que le leader du FLN s'est réuni mardi avec ses militants. Après avoir rappelé à l'assistance les divers sacrifices des artisans de l'indépendance, M. Belkhadem a axé son allocution autour des prochaines élections portant sur le renouvellement de la moitié des sièges du conseil de la nation qui auront lieu dans les semaines à venir. Faut-il rappeler dans ce contexte que le FLN dispose de 56 sièges. A cet effet, des noms de candidats commencent déjà à circuler au sein de l'opinion publique. L'hôte de marque des FLNistes de Biskra a pleinement mis l'accent sur la nécessité de rafler la mise le jour J. Notons que c'est la première fois dans l'histoire de cette formation politique que des élections primaires auront lieu, à l'issue desquelles le candidat répondant à des critères bien définis, contrairement aux pratiques de jadis, notamment celles pouvant offrir énormément de chances permettant au parti de briguer un siège au sénat, sera privilégié. Une mesure incontournable très appréciée par l'ensemble des élus du FLN. «Ça nous évitera surtout une guerre de désignation», nous-a-t-on déclaré. Faut-il dire que M. Belkhadem jouit d'une bonne réputation au niveau des mouhafadha d'Alger, de Chlef et de Biskra. cela s'explique notamment par la dernière sortie des militants du FLN des wilayas citées, lesquels ont déposé une plainte contre le président de la coordination nationale des enfants de chouhada et membre de la commission nationale des fidèles du Front de libération nationale, Lakhder Ben Saïd, lequel a porté préjudice à la dignité du SG du FLN en l'accusant de «recevoir des ordres directs de l'ex-ambassadeur de France en Algérie». Il en est de même pour le parti tout entier, accusé d'«entretenir des relations avec les harkis et de défendre les intérêts de la France colonisatrice». Un chef d'accusation qui a valu à M. Ben Saïd 4 mois de prison assortie d'une amende de 2 millions de centimes.