C'est avec plus de 75 minutes de retard sur l'horaire prévu et en l'absence de tous les membres de l'exécutif de la wilaya -le wali étant parti saluer les hadjis de la région des Ziban en partance vers les Lieux-Saints- que la séance extraordinaire de l'APW de Biskra s'est ouverte, hier, avec un seul point à l'ordre du jour : la démission du président T.Megghezzi. La décision de démissionner remonte, semble-t-il, au lendemain de la proclamation des résultats du primaire organisée par son parti, le FLN, vendredi passé au complexe Hammam Essalihine. En effet, il a été devancé par l'actuel P/APC de Biskra par 87 voix alors que lui-même n'a pu obtenir que 32 bulletins. Quant au 3e candidat à la course aux sénatoriales, M. Khélifa, maire d'Ourlel, en bon dernier, n'a recueilli que 15 suffrages. Tayeb Meghezzi, se sentant « trahi » par ses pairs, décidera alors de démissionner avec fracas de son poste de président de l'APW. Ce dernier n'a a pas voulu entendre ni les innombrables appels de ses accointances politiques qui tentaient de le dissuader ni même l'avis du cheik de la zaouia de Tolga qui s'est déplacé à Biskra. Les fins observateurs de la vie politique locale estiment que la « trahison » ou le « lâchage » de Meghezzi s'est tramé au cours d'une réunion tenue chez un baron du FLN, en marge de la dernière visite effectuée par de Belkhadem à Biskra pour inaugurer une rencontre sur « El Iidjaz dans le Coran et la Souna », organisée au complexe islamique de Sidi Okba.