Le tribunal criminel de la cour d'Alger a prononcé lundi soir des peines de trois ans de prison ferme à l'encontre de trois Marocains pour appartenance à un groupe terroriste activant en Algérie, a-t-on appris hier de source judiciaire. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les trois accusés, à savoir Bouheltit Yacine, Al Aloui Bilel et Al Hamedi Mohamed, ont passé illégalement la frontière maroco-algérienne et se sont rendus à Maghnia pour rencontrer leur guide algérien (le terroriste Mohamed Aghbalou), chargé de les conduire jusqu'aux caches des groupes terroristes dans le nord de l'Algérie. Selon la même source, les faits remontent à 2008, lorsque les services de sécurité ont intercepté une communication téléphonique entre le terroriste Mohamed Aghbalou (qui était sous surveillance) et son gendre, principal accusé dans l'affaire Bouheltit Yacine, au cours de laquelle ce dernier demande au premier de l'aider à rejoindre les caches terroristes dans le nord de l'Algérie avec deux autres personnes et se rendre ensuite en Irak pour rejoindre l'organisation Al Qaïda dans ce pays. Les services de sécurité algériens ont filé le terroriste Mohamed Aghbalou lorsqu'il s'est rendu à Maghnia pour faciliter l'entrée par la frontière des trois Marocains. Les services de sécurité les ont tous arrêtés à Maghnia. Au cours de l'audience, les trois accusés ont reconnu leur appartenance au courant salafiste dans le royaume du Maroc (sachant qu'ils ont déjà été impliqués dans des affaires de terrorisme dans leur pays), prétendant être venus en Algérie pour s'adonner au trafic de vêtements, de stupéfiants et de bétail. Le ministère public a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre de tous les accusés alors que les avocats de la défense ont plaidé l'innocence.