La commune d'Iflissen, qui compte 14 282 habitants répartis sur 30 villages, reste l'une des plus pauvres communes de la wilaya de Tizi Ouzou, malgré ses 22 km de côte et son vaste territoire propice à l'élevage et à l'agriculture de montagne. La commune la plus déshéritée est le terme qui convient le mieux à cette localité qui a été longtemps ignorée par les responsables locaux, au point de ne recevoir aucun projet d'investissement. Notons que cette localité possède deux CEM, ne dispose pas d'un lycée, et que les lycéens sont obligés de se déplacer quotidiennement sur 22 km pour arriver au chef-lieu de la commune de Tigzirt. La flotte qui assure le ramassage scolaire n'est composée que de 4 minibus dont l'état nécessite des entretiens permanents à cause de leur vétusté. Pourtant cette commune dispose d'une assiette foncière à même de recevoir le projet de réalisation du lycée. D'ailleurs, le maire d'Iflissen a saisi la tenue de ce conseil de wilaya pour demander l'affectation d'un projet d'un lycée dans sa commune. Par ailleurs, les pénuries d'eau sont légion dans cette localité qui n'a vu l'eau couler des robinets que plus de 20 après l'installation des canalisations. Ce même réseau se trouve actuellement complètement défectueux, et 50% des habitations restent encore non reliées au réseau. En outre, les chemins communaux se trouvent dans un état lamentable nécessitant une réelle prise en charge. D'autre part, la commune se trouve complètement lésée en matière d'habitat, puisqu'elle n'a bénéficié que de deux quotas de logements sociaux de 50 unités et l'autre de 50 logements, et ce, malgré les besoins énormes de la population en la matière. Les responsables locaux ont estimé que ces quotas sont loin de satisfaire la demande et restent en dessous des espérances en la matière. Dans le chapitre de l'autoconstruction, la commune s'estime complètement marginalisée par ce programme qui connaît pourtant un grand engouement. Par ailleurs, les responsables locaux ont demandé un équipement pour les 8 salles de soins et la polyclinique de la commune qui ne dispose ni d'ambulance ni d'une salle de radiologie, encore moins d'un service de maternité et de médecins spécialistes. Comme ils ont souligné l'importance de la réalisation d'aires de jeux, de complexes sportifs, de maisons de jeunes, d'un centre de formation professionnelle, de la relance de l'amélioration urbaine du village Ighil Ighès… Les responsables locaux ont, faut-il le signaler, souligné l'existence d'assiettes foncières à même d'accueillir les projets demandés. Sur un autre volet, le P/APC a souligné la nécessité d'autoriser à la baignade les deux plages de Zegzou et d'Abechar, qui connaissent une grande affluence des estivants tout en insistant sur l'urgence de la réalisation d'infrastructures d'accompagnement et l'aménagement de ces plages, tout en octroyant des facilités et autorisations aux jeunes de la région pour la réalisation d'infrastructures d'hébergement et de restauration. Enfin, les représentants des comités des villages ont demandé de revoir à la hausse la subvention de l'Etat, qui n'est que de 100 000 DA pour chaque comité, pour mener à bien les campagnes de volontariat, d'entretien de la voie publique, de l'éclairage…