Des années durant, les Anglais sont restés sur le seuil de la porte de la belle ibère, avec 10% de son capital et une option sur 30% si affinités. Par la suite, en 2007, British Airways a tenté sans succès de brusquer les choses. Enfin, les deux compagnies ont fini par dévoiler au cours de l'été 2008 leur projet de fusion. Depuis, les négociations traînaient, butant sur la question de la valeur de chaque mariée, du montant de sa dot et de la répartition des tâches au sein du futur ménage. Le mariage aura finalement lieu. Un an pour aboutir et donner naissance à la troisième compagnie aérienne mondiale, forte d'une flotte de 419 appareils assurant 205 destinations. Le mariage enfin conclu sera-t-il une réussite ? Ceux qui y croient disent que, depuis le temps, les équipes opérationnelles des deux compagnies ont appris à se connaître et à travailler ensemble. Cela aidera. En fait, la question ne mérite même plus d'être posée. Au regard de la brutalité de la crise qui a vidé les aéroports, British Airways et Iberia n'avaient plus vraiment le choix. Elles sont condamnées à fusionner. Le transport des passagers en Europe est tombé comme une pierre. Face à la crise, les alliances commerciales ne suffisent plus. Le salut passe par les économies d'échelle. La raison l'a donc emporté sur le manque de passion.