Avec un visa américain, canadien et australien, le passager peut effectuer son transit avec 24 heures de délai. Promesse tenue. Les Algériens ne sont plus contraints d'errer d'un aéroport à un autre pour effectuer leur correspondance même si une navette spéciale était mise à leur disposition gracieusement pour leur changement de l'aéroport de Londres Gatwick à celui de Heathrow. Depuis mars dernier, un direct Alger-Londres Heathrow est opérationnel, comme annoncé précédemment par les responsables de British Airways à Alger au grand bonheur des nombreux ressortissants algériens résidents au Royaume-Uni, mais pas seulement. British Airways, forte depuis mars dernier du Terminal S3, ratisse plus large et va à la conquête de nouveaux marchés, comptant sur les opportunités offertes par ce nouveau hub, notamment pour ce qui est des longs courriers. Face à sa concurrente Air France, qui dispose à son tour d'un terminal qui lui est propre aussi, la compagnie anglaise compte se distinguer par rapport à ses prestations dont elle a étudié chaque détail minutieusement. C'est du moins ce qui a été précisé hier par M. David Fordham, fraîchement désigné en guise du nouveau Country Manager pour tout le Maghreb. Lors d'un point de presse à l'occasion de la Foire internationale d'Alger, qui se tient actuellement au Palais des expositions des Pins-Maritimes, M. Fordham a annoncé l'ouverture d'une agence commerciale British Airways à El-Hamma au centre commercial du Sofitel. C'est dire tout l'intérêt que porte de mieux en mieux la compagnie britannique au marché algérien qu'elle estime très porteur. Au-delà des employés dans les bases pétrolières et les hommes d'affaires, British Airways n'exclut aucune catégorie de clientèle, comme affirmé par les responsables de la compagnie aérienne qui opère désormais un vol quotidien Londres-Alger-Londres. Aucun programme spécial n'est prévu pour la saison estivale, comme il est de coutume pour les deux années précédentes (vols supplémentaires de nuit) et les tarifs restent évolutifs selon les besoins du marché. Un marché qui ne semble pas laisser indifférents les sujets de Sa Majesté qui ont revu leur politique de visa. Non seulement, il est désormais possible de demander son visa en Algérie, mais les détenteurs d'un visa américain, canadien et australien n'ont même plus besoin d'un visa britannique pour effectuer leur transit. Mieux encore, ces mêmes passagers peuvent même quitter l'aéroport et disposent d'un délai de 24 heures pour opérer leur continuation. Une donne qui n'a pas manqué de peser sur la barre commerciale qui s'est vue redresser de manière significative, comme reconnu par les responsables de British Airways en Algérie. Ce qui n'est pas négligeable pour une compagnie qui s'impose déjà en leader pour ce qui est du marché asiatique. Des appétits qui s'ouvrent notamment lorsque nous apprenons que la compagnie compte se doter de 36 nouveaux appareils dont 12 A380 pour appuyer une flotte forte de 240 appareils qui dessert 150 destinations avec 600 points de connexion. Le responsable de British Airways, très évasif sur les chiffres et les bilans, n'a pas manqué cependant d'afficher sa satisfaction des résultats obtenus sans exclure la possibilité d'ouvrir une desserte sur d'autres villes d'Algérie autre que la capitale et reprendre notamment la ligne Londres-Hassi Messaoud-Londres actuellement à l'étude. Autre chapitre d'ordre international, la compagnie a fait part de sa préoccupation environnementale et les actions menées en vue de la réduction du CO2, en évoquant parallèlement la flambée du prix du pétrole qui en dessous de la barre de 120 dollars ne sera d'aucun effet sur la compagnie. Nabila Saïdoun