Hier, la majorité des établissements scolaires des trois paliers à travers le territoire de la wilaya de Constantine étaient paralysés. La grève qui a été reconduite pour une deuxième semaine a été massivement suivie. «L'appel au débrayage lancé par les syndicats du secteur de l'éducation a eu un écho très encourageant dans la troisième wilaya du pays. C'est une grande réussite pour les enseignants grévistes», affirmera un représentant du Cnapest. Des milliers d'élèves ont été obligés de retourner chez eux. En effet, 90% des lycées de la wilaya n'ont pas fonctionné à cause du mouvement de protestation qui a mobilisé la majorité de l'effectif du secteur de l'éducation nationale. Le nombre des enseignants qui ont répondu favorablement au mouvement de grève est jugé très important par les représentants des syndicats concernés par le débrayage. «Nous avons décidé de continuer notre mouvement de protestation jusqu'à l'obtention d'une réponse claire et positive de la part du ministère de l'Education nationale. Nos revendications sont légitimes», dira un syndicaliste. La plupart des lycées, des CEM et des écoles primaires implantés au niveau de la ville des Ponts étaient vides. Des centaines d'élèves, rencontrés devant les lycées Hihi El Meky, Ibn Teimia, Benbadis et Yougourta, nous ont confirmé que la majorité de leurs enseignants sont en grève. Au niveau de l'école primaire Soukeina et du CEM El Zahi, seuls trois enseignants n'ont pas suivi le mouvement de protestation. Ainsi, au deuxième jour de la deuxième semaine de grève, le taux de suivi a augmenté d'une façon spectaculaire. «La grève nationale a connu une forte adhésion dans la wilaya de Constantine. Le taux de suivi a dépassé 80%», indiquera le coordinateur de wilaya. «Nous ne baisserons pas les mains. Nous débrayons durant cette semaine pour réitérer nos revendications et pour que la tutelle se penche sur nos problèmes socioprofessionnels dont l'augmentation des salaires et le statut particulier. En plus des problèmes pédagogiques, telle la surcharge des classes et le problème de l'intégration des contractuels», lancera un enseignant gréviste. Du côté de la direction de l'éducation, comme à l'accoutumée, l'on avance des chiffres inférieurs à ceux affichés par les représentants des syndicats du secteur de l'éducation.