La construction en bois, des établissements publics en charpente métallique, fabrication localement des matériaux (béton prêt à l'emploi, plâtres, ce sont là quelques techniques envisagées par le gouvernement pour démystifier cette crise de l'immobilier et des matériaux de construction, selon le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, s'exprimant, hier, lors d'une rencontre organisée à Alger. Mettant à profit son intervention devant une délégation composée d'une quinzaine de chefs d'entreprises américaines et de plusieurs entrepreneurs algériens, ainsi que de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, David Pearce, le ministre de l'Habitat, a fait part des projets qu'entendent lancer les pouvoirs publics pour réaliser les programmes d'habitat et de l'urbanisme. S'agissant des matériaux de construction à encourager, le ministre a évoqué le bois, en précisant qu'il faut préalablement l'amendement d'un texte de loi interdisant cette technique. Pour les autres matériaux, le premier responsable du secteur de l'Habitat a annoncé des projets de fabrication locale, à l'instar d'une usine de production à Oran de plaques de plâtre dotée d'une capacité de 20 millions m2/an. La modernisation des villes a été soulignée également. Le gouvernement va lancer des programmes dits de modernisation des villes, où des gisements de foncier sont existants, selon le ministre, mais qui devraient être «exploités par des promoteurs professionnels et des partenaires à la hauteur des attentes des pouvoirs publics». «Notre tissu urbain est déréglé. Il faudrait investir dans l'industrialisation du secteur de l'habitat car notre expérience en la matière reste courte», a tenu à relever le ministre de l'Habitat, tout en invitant les opérateurs américains à investir en Algérie. En matière de financement, les autorités sont prêtes à mettre les moyens nécessaires. L'Etat a mobilisé dans le cadre du programme 2005-2009, 20 milliards de dollars pour le secteur de l'Habitat. En matière de formation, le ministère de l'Habitat a annoncé la création prochainement d'une école supérieure de l'habitat et de l'urbanisme ouverte aux universitaires, dont la vocation sera principalement la formation d'une élite en management de projet. La réalisation des programmes d'habitations selon la qualité requise et les règles parasismiques constituera une véritable bataille pour l'Etat. «Il n'y aura pas de constructions sans étude des sous-sols», persiste et signe Noureddine Moussa.