Additifs alimentaires, plats et petits pots cuisinés «prêts à manger», introduction trop précoce d'aliments dans les menus de bébé : zoom sur les «risques» d'allergie alimentaire. L'allergie, un mécanisme en 2 phases Une allergie alimentaire est une réaction d'hypersensibilité immédiate provoquée par l'ingestion d'une substance alimentaire allergène. La phase 1, dite de sensibilisation, correspond au premier contact de l'organisme de votre bébé avec la substance allergène. Sa pénétration dans l'organisme provoque la production d'anticorps qui déclencheront la réaction allergique au prochain contact avec la substance en question. C'est là la phase 2, dite du déclenchement : au contact de l'allergène, les anticorps de votre enfant vont déclencher une réaction d'hypersensibilité qui peut se traduire par différentes manifestations cliniques. Chez l'enfant, l'allergie alimentaire peut se traduire par des manifestations digestives ou gastro-intestinales : diarrhées, vomissements, reflux gastro-œsophagien, cassure de la courbe de poids..., voire un choc anaphylactique, mais qui reste une éventualité très rare chez les petits. L'allergie est aussi souvent associée à une dermatite atopique. Ou encore à des symptômes plus discrets comme une rhinite allergique, une urticaire, une crise d'asthme... En cas de doute, n'hésitez pas à consulter votre médecin, un panel de tests permet d'être fixé très rapidement. Les principales allergies alimentaires Chez le nourrisson, l'allergie la plus fréquente est l'allergie aux protéines de lait de vache. Entre 1 et 3 ans, l'allergie alimentaire est souvent due aux arachides et à l'œuf. Avant 15 ans, il s'agira d'allergie au poisson, aux légumineuses (soja, pois, lentilles), aux fruits secs (noix, noisettes), au bœuf, aux crustacés, à la moutarde et aux fruits exotiques. En fait, tout produit contenant des protéines peut développer une allergie alimentaire. Sans oublier ceux qui contiennent des additifs alimentaires : colorants, conservateurs, émulsifiants, gélifiants, exhausteurs de goût (le glutamate par exemple). Comment protéger mon enfant ? Pour minimiser les risques d'allergie alimentaire chez les enfants (doublement menacés si le terrain héréditaire est favorable), il est nécessaire de les astreindre au plus tôt à des mesures préventives d'hygiène alimentaire. Privilégiez le lait maternel, retardez l'introduction d'aliments «allergisants» au moment de la diversification alimentaire. Le traitement le plus sûr restant l'éviction des aliments responsables de l'allergie.