Le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, a avoué, mardi soir sur le plateau de la chaîne publique Al Masrya, qu'il ne détient aucune preuve palpable sur les soi-disant dépassements des supporters algériens à Khartoum à la fin du fameux et inoubliable match d'appui entre les sélections égyptienne et algérienne pour la qualification au Mondial 2010. «Pour le moment, on n'a pas de preuves matérielles compromettantes contre les Algériens. On a juste adressé une protestation à la Fifa en attendant de réunir des preuves palpables. J'espère que les autorités soudanaises vont nous aider en nous transmettant des documents et des vidéos sur les incidents créés par les supporters algériens. On appelle tous les Egyptiens victimes d'agressions à établir des certificats médicaux pour qu'on les mette dans notre dossier de défense et pour qu'on puisse convaincre la Fifa à infliger des sanctions à l'encontre de l'Algérie. On ne cherche pas à rejouer le match. Notre combat, c'est la réhabilitation de notre nation et de notre peuple, et cela passe par ces sanctions contre notre adversaire», a révélé le cynique Samir Zaher qui s'est déplacé hier à Zurich au siège de la Fifa pour défendre son dossier, un dossier vide, inconsistant, en compagnie de Hany Abou Rida, membre du comité exécutif de l'instance suprême du football mondial, et de l'avocat italien qu'ils ont engagé pour la circonstance. «On va saisir le TAS si la Fifa nous inflige des sanctions» La Fifa rendra son verdict le 2 décembre sur les événements du Caire, notamment le lâche guet-apens tendu au bus de la sélection algérienne. Le commissaire de sécurité de la Fifa présent au Caire, le Suisse Waler Gagg, a établi un rapport accablant et a déclaré d'ailleurs que l'Egypte risque de lourdes sanctions en raison du callaissage du bus des Verts à leur arrivée au Caire. Samir Zaher compte saisir le Tribunal arbitral du sport de Lausanne en cas de représailles de la Fifa. «On va saisir le TAS si la Fifa nous inflige des sanctions», dira le président de l'EFA qui admet la supériorité de notre pays organisationnelle lors du match d'appui disputé à Khartoum. «Notre grand regret, c'est de ne pas avoir fait comme les Algériens qui ont mobilisé tous les moyens pour assurer le déplacement d'un grand nombre de supporters à Khartoum. On aurait dû mobiliser, nous aussi, nos jeunes supporters», confessait Zaher, accusé ouvertement par son homologue algérien, Mohamed Raouraoua, d'être à l'origine des violences subies par les Verts au Caire.