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Le Nord pollue,le Sud paye
Conférence de Copenhague sur le climat
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 12 - 2009


En six jours, Dieu créa le monde…
Et voilà qu'en douze jours, des hommes et des femmes parmi lesquels une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, représentant 193 nations, vont se pencher, à Copenhague, au chevet de la merveilleuse et magnifique planète Terre, confiée aux hommes, mais qui a été malmenée, au point que nous risquons de la perdre à tout jamais…
Aujourd'hui, notre planète est en colère. Elle cherche à se venger des déprédations, injures, misères, saccages et autres irrespects que l'être humain lui a fait subir. Elle nous le fait savoir, chaque jour à travers les sécheresses, inondations, cyclones, raz de marée, incendies, canicules… qui affectent tous les continents, de façon de plus en plus spectaculaire.
Notre Terre nourricière, reçue en héritage, a été mise à rude épreuve par l'homme dont les activités rejettent dans l'atmosphère plus de déchets qu'elle ne peut en supporter. Parmi ces derniers, figurent des gaz dangereux comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane ou autres… Ils sont la principale cause du «fameux effet de serre» (*).
Or l'utilisation effrénée des sources fossiles d'énergie, comme le charbon, les hydrocarbures, le gaz, ou l'électricité qui est produite à partir de ces mêmes sources, qui émet le CO2, empoisonne l'atmosphère pour des siècles…
On le savait déjà depuis longtemps…
D'où ce phénomène devenu irréversible et pourtant connu, particulièrement depuis les années 1850, au début de la civilisation industrielle, qui fait que le taux de CO2 (dioxyde de carbone) atmosphérique est plus élevé aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été au cours des deux derniers millions d'années...
Svante August Arrhenius (1859-1927), un chimiste suédois, avait estimé en 1896 qu'un doublement du taux de CO2 causerait un réchauffement de plus ou moins 5°C, soit un peu plus que les prévisions de 1,5 à 4,5°C faites par le GIEC plus de 100 ans plus tard, en 2001.
Aujourd'hui, après plusieurs tentatives et «vaines médications», le monde se penche enfin au chevet de la planète, pour ausculter et tenter de soigner d'abord le dérèglement de son climat, car c'est ce dernier qui pose problème, au regard du réchauffement de la planète que nous ressentons tous déjà et qui, s'il n'est pas freiné, nous promet de terribles catastrophes pour l'avenir.
Le monde prend enfin conscience
Le monde en est enfin conscient, même si les scientifiques ont tiré la sonnette d'alarme, en vain, depuis des décennies déjà. Ainsi, de nombreuses conférences et accords ont jalonné le processus, comme en 1979 lors de la première conférence mondiale sur le climat à Genève qui a lancé un programme de recherche climatologique mondial.
Ce n'est que bien plus tard, en 1988, lorsque plusieurs milliers de chercheurs internationaux, réunis sous la coupole des Nations unies pour constituer le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ou IPCC (Intergovernmental panel on climate change), ont commencé le travail sur le bouleversement global et rapide des conditions climatiques dans le monde, que ce dernier a réellement pris conscience du danger qui le menace.
Les résultats des travaux du GIEC sont à ce point alarmants que de nombreuses conférences et rencontres internationales se sont penchées depuis sur le devenir de la planète. L'accord de Kyoto, entré en vigueur en 2005, symbolise le premier traité international de lutte contre les changements climatiques. Il arrive à terme en 2012.
Le traité n'a pourtant pas répondu à toutes les attentes, car les Etats concernés par la menace climatique et les réductions des gaz à effet de serre ne se sont jamais mis d'accord sur les politiques à mener. Tout simplement à cause d'une question d'intérêts économiques.
L'enjeu étant une remise en cause des choix de développement du Nord et du Sud, donc la question cruciale de l'énergie.
Une nouvelle stratégie mondiale de lutte
La 15e conférence des Nations unies sur le climat de Copenhague va donc tenter de jeter les bases d'une nouvelle stratégie mondiale pour maîtriser un climat terrestre en effervescence et essayer d'éviter que la hausse de la température terrestre moyenne ne dépasse pas 2 degrés au cours de ce 21e siècle…
La solution préconisée par les scientifiques est de limiter les quantités d'émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. Ainsi, les pays développés devraient réduire leurs émissions de 25 à 40% d'ici 2020, alors que les pays émergents devraient suivre des programmes de développement durables pour éviter les émissions de carbone.
Ceci de façon très théorique, car l'un des défis de Copenhague sera justement de concilier les intérêts des pays du Sud aux pays industrialisés qui sont à ce jour les plus pollueurs. Les Etats-Unis et la Chine, qui sont les deux plus grands pollueurs de la planète, semblent vouloir faire des efforts en ce sens, malgré des réticences.
En effet, la Chine, en plein boom économique, ne désire pas voir sa croissance ralentie par de nouveaux engagements en la matière, car elle a encore besoin «de polluer» pour atteindre ses objectifs, et les Etats-Unis de leur côté, craignent de se voir «rattrapés» par leurs concurrents, particulièrement la Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil…
C'est dire la complexité des accords qui devront être trouvés et qui, au-delà de la menace réelle qui pèse sur l'humanité, si les parties n'arrivent pas à s'entendre, relèveront beaucoup plus du politique.
Pays émergents et pays moins avancés
D'un autre côté, les pays en voie de développement, comme les pays les moins avancés, (Afrique, Asie, Amérique latine), qui subissent encore les conséquences et retombées de l'industrialisation effrénée de certains pays qui se sont souvent enrichis et développés sur leur dos, n'acceptent évidemment pas de payer le même tribut aujourd'hui.
Ils n'acceptent pas non plus que l'on puisse leur imposer des règles et des sacrifices pour régler un problème mondial certes, mais dont l'origine provient des activités des pays riches et industrialisés qui n'ont jamais cessé de polluer la planète pour s'enrichir.
Pour de nombreux bougres à travers le monde, la question essentielle se pose là. Alors qu'un milliard d'êtres humains sont confrontés à la faim, que des millions d'autres n'ont pas accès à l'eau, à l'électricité et à l'essentiel, il sera difficile de faire la part des choses à Copenhague.
Raison pour laquelle ces derniers pays où vivent des milliards de pauvres bougres réclameront aux pays industrialisés qu'ils diminuent leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2020, mais également qu'ils les aident financièrement et technologiquement à s'en sortir afin que leurs populations, qui sont en première ligne face aux conséquences du réchauffement, ne soient pas toujours des laissées-pour-compte.
Douze jours pour trouver un deal et une réponse à une question aussi vitale, c'est peu. Mais si la volonté politique dépasse les «intérêts de clochers», alors on peut espérer, même si depuis quelque temps déjà, la menace climatique a déjà trouvé preneur et engendré un nouveau business avec la fameuse «bourse carbone»…
Par A. Mizrana
(*) L'effet de serre est un phénomène naturel et indispensable à la vie ! La Terre reçoit son énergie du soleil sous forme de chaleur et de lumière. Une partie de l'énergie qui entre dans l'atmosphère y est absorbée, et le reste réchauffe la Terre.
Celle-ci ne conserve pas cette énergie et la renvoie vers l'extérieur sous forme de rayonnement infrarouge. Ce sont les gaz à effet de serre naturels, la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone (CO2), qui retiennent une partie de ces infrarouges tandis que le reste repart vers l'espace.
Ces infrarouges réchauffent ainsi l'atmosphère : s'il n'y avait pas de vapeur d'eau ni de CO2, la température moyenne sur Terre serait de -18°C. Grâce à eux, elle est de +15°C. Dans une serre, pour accélérer la croissance des plantes, les maraîchers augmentent la température ambiante en saturant l'air en vapeur d'eau.
Si la quantité de CO2 dans l'atmosphère augmente, alors l'atmosphère retient plus d'infrarouges et la température s'élève. Sur Vénus, qui ne reçoit pas beaucoup plus d'énergie du Soleil que la Terre, l'atmosphère ne contient quasiment que du CO2 : sa température moyenne est de +420°C !
En brûlant de grandes quantités d'énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), l'homme augmente peu à peu la concentration du CO2 dans l'atmosphère. Des savants comme Joseph Fourier, physicien français, avaient déjà noté en 1824 déjà un «effet de serre». Ce phénomène a été démontré par Horace Benéedict de Saussure à la fin du 18e siècle. D'après les travaux scientifiques, la température sur Terre est accrue par l'atmosphère qui piège une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre.


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