Au moins huit personnes ont été tuées et 40 blessées hier dans un attentat suicide dans le centre de Kaboul, près d'un hôtel accueillant des étrangers. L'explosion est survenue près de l'entrée du Heetal, un hôtel accueillant de nombreux Occidentaux, mais aussi de la maison d'un porte-parole du président afghan Hamid Karzaï. «Huit personnes ont été tuées. Quatre étaient des femmes et les quatre autres des hommes», a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemaray Bashary, ajoutant que 40 personnes ont été blessées. «C'était un attentat suicide», a-t-il dit. Le porte-parole avait auparavant précisé que l'attentat avait fait «des victimes civiles» et qu'il y avait parmi elles «du personnel de sécurité». Le général Mohammad Zahir Azimi, porte-parole du ministère de la Défense, a lui indiqué que «seize blessés et un mort ont été évacués» vers un hôpital militaire, précisant que les victimes étaient des hommes, des femmes et des enfants. «Nous avons accueilli quatre blessés», a pour sa part déclaré un responsable de l'hôpital civil de Wazir Akbar Khan. Selon le directeur financier du Heetal, l'explosion s'est produite tout près de l'hôtel, «en bas de la rue». «L'un de nos gardes a été tué», a-t-il déclaré. L'explosion, survenue peu après 09H30 locales (06H00 GMT), a complètement endommagé une voiture et quatre maisons. Un témoin a indiqué que cinq de ses collègues d'une société internet ont été blessés, dont deux ressortissants indiens. «J'ai conduit un garde à l'hôpital, il était très sérieusement blessé», a-t-il dit. Les attaques sont relativement rares à Kaboul mais se multiplient ces derniers mois. Le 21 novembre, une roquette avait explosé à proximité de l'hôtel de luxe Serena, dans le centre de Kaboul, blessant quatre personnes, dont deux policiers. L'hôtel est occasionnellement la cible de tirs, les derniers remontant au 28 octobre, lorsque deux roquettes avaient atterri dans les jardins sans faire de victimes. L'Afghanistan est en proie à l'insurrection meurtrière des talibans, en dépit de la présence de plus de 100 000 soldats étrangers. L'année 2009 se révèle déjà la plus meurtrière depuis la chute du régime taliban en 2001, aussi bien en ce qui concerne les victimes civiles que les forces de sécurité afghanes et internationales.