Le Premier ministre libanais Saâd Hariri est depuis hier à Damas où il doit s'entretenir avec le président syrien. C'est sa première visite en Syrie depuis l'assassinat de son père et ancien chef de gouvernement dans un attentat à Beyrouth en 2005. Selon ses services, Saad Hariri, 39 ans, doit s'entretenir des relations bilatérales avec Bachar El Assad. Le jeune Hariri et ses partisans accusent Damas d'avoir commandité l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri en février 2005, ce que la Syrie a démenti. Un tribunal soutenu par l'ONU a été mis sur pied pour juger cette affaire, mais n'a inculpé aucun suspect à ce jour. Saad Hariri, chef de la majorité parlementaire, a constitué le mois dernier, après de longs mois de crise et de tractations, un gouvernement d'union nationale au Liban. Il a fait part de sa volonté d'avoir des relations basées sur «la clarté et l'honnêteté» avec Damas, ancienne puissance tutélaire au pays du Cèdre, d'où son armée a été forcée de partir dans la foulée de l'assassinat de Rafic Hariri, après 30 ans de présence.