Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est rendu hier en Syrie, la première depuis son entrée en fonctions, et s'entretenir avec le président Bachar al-Assad des relations entre les deux pays, a annoncé son bureau. Le 8 décembre, lors d'un discours devant le Parlement pour obtenir un vote de confiance pour son gouvernement, M. Hariri avait indiqué que son gouvernement allait œuvrer pour améliorer les relations avec la Syrie, tendues depuis l'assassinat de son père Rafic Hariri en 2005. Depuis qu'il a été propulsé dans l'arène politique après l'assassinat en février 2005 de son père, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, Saad Hariri n'a jamais eu de contacts officiels avec le régime de Bachar al-Assad. M. Hariri, chef de la majorité parlementaire, a plusieurs fois accusé le voisin syrien d'avoir commandité cet assassinat survenu à Beyrouth lors de la tutelle syrienne, qu'il a qualifié de "meurtre politique". Le camp de M. Hariri, soutenu par l'Occident et l'Arabie saoudite, a remporté les législatives de juin 2009, mais le gouvernement de M. Hariri n'a été formé que le 9 novembre, après cinq mois d'impasse avec le camp mené par le Hezbollah chiite, soutenu par la Syrie. La Syrie a exercé une tutelle sur le Liban pendant près de 30 ans, mais a été contrainte d'en retirer ses troupes en avril 2005 deux mois après l'assassinat de Rafic Hariri. Damas, mis en cause dans ce meurtre par deux rapports d'enquête de l'ONU, a toujours nié toute implication.