Les peuples algérien et soudanais sont appelés à renforcer leurs relations. Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a mis l'accent, à l'occasion des festivités célébrant le 54e anniversaire de l'indépendance du Soudan organisées jeudi dans ce pays, sur les liens qui unissent les peuples algérien et soudanais et leur passé historique commun «pour l'arrachement de leur indépendance ainsi que les efforts incessants des deux pays en faveur des questions d'intérêt commun à travers le dialogue et la réconciliation». Dans le même contexte, le ministre soudanais de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Amine Hassan Omar, a salué les liens historiques profonds qui unissent les deux peuples frères, liens qui remontent, a-t-il dit, à la glorieuse Révolution de libération du pays. Auparavant, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de félicitations au président soudanais Omar Hassan El-Bachir à l'occasion de la célébration de la fête nationale de ce pays dans lequel il réitère sa ferme détermination à continuer d'œuvrer ensemble à tous les niveaux en vue de renforcer les relations de fraternité existant entre les deux pays. Par ailleurs, la capitale soudanaise a vibré jeudi soir aux rythmes et sons de la musique et de la chanson algérienne à la faveur des festivités célébrant le 54e anniversaire de l'indépendance du Soudan. Le concert tenu à la salle de l'Amitié a été animé par une pléiade d'artistes algériens. Ce mégaconcert devait être suivi par l'organisation d'une soirée artistique à Oumdourman. La confrérie Tidjania du Soudan Tout comme en Algérie, la confrérie Tidjania dont les adeptes constituent le quart de la population du Soudan s'enracine progressivement dans la région du Nil et multiplie les efforts pour l'instauration de la paix et de la tolérance entre les différentes ethnies dans le pays et plus particulièrement au Darfour. Contacté par l'APS à Oumdourman, lieu de sa résidence, le dirigeant de la confrérie Tidjania au Soudan depuis 1985, Cheikh Khalifa Souleimane Madjdoub Modather Al Hedjaz, s'est dit «profondément convaincu» du rôle majeur que peut jouer la confrérie Tidjania dans la consécration de l'unité et la paix en Afrique en général et dans son pays en particulier notamment dans la région du Darfour dont l'ensemble de la population relève de sa confrérie. L'existence de plusieurs ethnies et cultures au Soudan constitue «une force» et une source de développement et de bien-être du pays, et les conflits qui surgissent de temps à autre ne sont «qu'un nuage d'été», a estimé Cheikh Souleimane qui représente la troisième génération d'une famille qui a assuré la pérennité de la Tidjania au Soudan dont les adeptes sont estimés actuellement à quelque 9 millions de personnes. Les zaouïas relevant de la confrérie Tidjania réparties à travers tout le Soudan sont de véritables écoles de savoir et renferment des «trésors» inestimables, tels la bibliothèque religieuse d'Oumdourman qui compte plus de 750 000 ouvrages spécialisés en jurisprudence selon les rites malékite, chafiite et hanbalite et d'anciens livres en soufisme et droit musulman ainsi que des manuscrits des anciens cheikhs de la confrérie Tidjania disséminés à travers le monde.