Les élèves qui habitent les hameaux de Laâzib, Bourar et Iarkab et qui fréquentent l'école primaire de Beni Mansour, suivent avec les moyens du bord leur scolarité. Ces trois hameaux sont, presque, à équidistance de cette école (3 km environ). Le problème pour ces bambins, c'est qu'il n'existe pas de ramassage scolaire spécial pour eux, ce qui fait qu'ils se déplacent, pour les non-véhiculés (majoritaires), à pied pour rejoindre leurs classes. Un aller-retour fait 6 km. Pour un élève de 6, 7 ou 8 ans c'est trop. En plus du poids du cartable, bourré de cahiers et de livres, le déplacement devient une corvée. Un danger cependant guette chaque jour ces apprenants : la voie publique et le CW42A par qui passent des centaines de camions. Ils les longent en partant ou en revenant chez eux. Les plus exposés demeurent les élèves qui habitent le hameau de Bourar, qui empruntent, quotidiennement les chemins de fer au risque de se faire faucher par les trains. Les conditions météorologiques ne sont pas en reste, puisque ces élèves arrivent à l'école, en temps de pluie, mouillés comme des poules et grelottant de froid. D'aucuns demandent des groupements scolaires afin d'alléger, un tant soit peu, la souffrance à ces anges, qui, pour la plupart, quittent prématurément l'école à cause de ces allers- retours harassants.